Un problème de leadership, à l'origine de quelques remous enregistrés dans le milieu des ex-combattants ces derniers temps, a emporté, lundi, à Korhogo, leur porte-parole, M. Kamagaté, qui a été remplacé par M. Diané Vamoussa.
Au cours d'une réunion convoquée par le préfet de Korhogo, M. Daouda Ouattara, pour être informé des raisons des agitations, les ex-combattants, réunis au sein de l'Union des ex-combattants du district des Savanes Korhogo(UCDSK) ont publiquement désigné M. Diané Vamoussa comme celui chargé de défendre leur cause auprès des autorités et instances compétentes.
Les ex-combattants, qui reprochent à Kamagaté un manque de transparence dans sa gestion du groupe et un déficit de communication, ont décidé désormais de mettre en place une feuille de route, en accord avec l'Autorité pour le désarmement, la démobilisation et la réinsertion (ADDR), pour un meilleur suivi de leurs dossiers.
"Nous sommes très contents, parce qu'il y aura désormais une feuille de route qui serait mise en place", a affirmé le nouveau porte-parole qui s'est réjoui de la solution trouvée à leur crise, avant de demander le soutien et la confiance de ses camarades.
Le préfet de région leur a conseillé d'accorder leur confiance aux nouveaux responsables qu'ils ont choisis pour porter leurs voix auprès de l'ADDR, avant de les rassurer qu'ils seront tous réinsérés d'ici 2015, conformément à l'objectif du président de la République, Alassane Ouattara.
"On ne peut pas oublier ce que vous avez fait pour la Côte d'Ivoire. On ne peut pas vous payer en monnaie de singe", leur a-t-il dit.
Le directeur régional de l'ADDR, M. Doumbia Brahima, a invité les démobilisés à se mettre en contact avec ses services, pour mieux s'informer sur les différents projets de réinsertion.