jeudi 22 aout 2013 par L'Arc-en-Ciel

Les populations du district d'Abidjan risquent d'être durement éprouvées dans leur déplacement lundi 26 août prochain. Et pour cause. Les organisations professionnelles du secteur des transports, comprenant le patronat et le groupement des professionnels des taxis compteurs, projettent une grève à compter du 26 au vendredi 30 août 2013 inclus. Et si rien n'est fait, la grève risque d'être illimitée. C'est ce qu'a fait remarquer le président du groupement des professionnels des taxis-compteurs, Coulibaly Adama. A l'origine de ce mouvement d'humeur, l'attitude du ministre des Transports, Gaoussou Touré. Celui-ci à en croire les transporteurs, aurait manqué de respecter ses engagements formulés dans un protocole d'accord qui a sanctionné la rencontre entre son cabinet et le monde du transport, le vendredi 02 novembre 2012. Ledit protocole invitait l'Etat de Côte d'Ivoire, à travers le ministère des transports, à prendre toutes les dispositions afin de faire respecter les points d'accord consignés. Il s'agissait entre autres de : tout mettre en ?uvre pour que les véhicules de transport intercommunal, dit ?'banalisés'' aient les mêmes documents administratifs que les taxis compteurs, notamment la carte grise, de l'autorisation de transport délivrée par l'AGETU, de la patente, la limitation du transport intercommunal aux véhicules de 05 places y compris le chauffeurAinsi près d'un an après la signature dudit protocole, et au regard de la situation qui prévaut dans le secteur, marqué selon Coulibaly Adama, par la concurrence déloyale des véhicules banalisés et le désintérêt des autorités en charge du transport, l'intersyndicale des organisations professionnelles envisage débrayer le lundi 26 août prochain. Décision arrêtée à l'occasion d'une assemblée générale extraordinaire qui s'est tenue le vendredi 16 août 2013. Auparavant, elles ont adressé un courrier le 06 août 2013, à l'attention du président Alassane Ouattara pour lui dresser la situation qui prévaut dans le milieu. Avec l'objectif de solliciter le chef de l'Etat pour une intervention personnelle dans la résolution de la récurrente crise des transports. ?' Nous sommes en colère contre notre ministre de tutelle. Il n'a pas respecté sa part de contrat. Nous ne voulons plus de lui comme interlocuteur. Nous sollicitons l'intervention du président de la république'', a souhaité Coulibaly Adama. Cette fois-ci, les transporteurs semblent très déterminés. Car depuis l'arrivée des véhicules dits ?'banalisés'', le patronat a vu sa recette plombée. Des tentatives en vue de joindre le cabinet du ministre Gaoussou Touré dans l'intention de prendre sa version, sont restées vaines.

MELAINE RUSSE

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