Des ?'irrégularités'' constatées par l'un des candidats à la présidence de l'Union des journalistes culturels de Côte d'Ivoire (Ujocci), Issa Yéo, ont entaché l'assemblée générale élective du samedi 31 août 2013 à la Maison de la presse, au Plateau. Il a fait part au président du comité électoral, Fidèle Neto, de sa décision de se retirer du scrutin une heure avant la tenue de l'Assemblée générale (prévue à 9 h) et a convié ? dans la même matinée ? à une conférence de presse, à Angré ? Oscars.
Pour nous, certains membres du comité électoral n'ont pas joué franc jeu. Suite aux dysfonctionnements constatés, j'ai pris la ferme décision de ne pas aller à cette assemblée générale s'est-il expliqué. Selon le candidat Issa Yéo, journaliste à Fraternité Matin, les soixante quinze (75) cartes d'électeurs dont il devait se munir pour fonder son électorat, n'ont pas été mises à sa disposition le moment venu.
Ils ont gardé par devers eux les cartes de membres de l'Ujocci que nous avions demandées pour nos potentiels électeurs. Alors que nous avions rendez-vous (Ndlr ; samedi 31 août) pour prendre ces cartes, ils ont tous fermé leurs téléphones portables, nous empêchant d'entrer en possession de ces cartes, indispensables pour l'opération de vote, a déploré le journaliste.
J'ai donc décidé de boycotter pour les irrégularités constatées dans l'organisation. Nous ne saurions cautionner la forfaiture et nous le signifierons à toutes les institutions en place, a-t-il souligné.
A-t-il eu peur d'aller à ce scrutin face à son adversaire ? Mon souhait était que tout se passe dans la transparence et sans suspicion. Pour moi, l'Ujocci n'est pas une fin en soi. Je l'ai dit : Je ne voulais pas présider, dans le chaos, l'Ujocci. Aller dans ces conditions à l'assemblée générale élective, c'était cautionner le manque de clarté. Cette assemblée, si elle a lieu, ne sera qu'une parodie ! Je ne reconnaîtrai pas le président qui en sortira, a-t-il clarifié.
Quelques jours avant le scrutin, le candidat Issa Yéo avait dénoncé un manque de transparence et le non respect des textes qui régissent l'Ujocci lorsque le Comité électoral [récusé le 23 août par son adversaire Léandre Koffi] avait enregistré la candidature de Léandre Koffi 48 heures après la date butoir du dépôt des candidatures le 26 août. Dans un courrier de protestation, il [Issa Yéo] exigeait le strict respect des textes car son adversaire s'était inscrit hors délai. Après une médiation conduite le 29 août par Guillaume Gbato (Secrétaire général du Synappci) et Boga Sivori (3è vice-président de l'Unjci), les deux parties s'étaient conciliées pour l'intérêt général de l'Union des journalistes culturels.
Le jour du scrutin (samedi), après des irrégularités qui vont faire jour et motiver le retrait du candidat Issa Yéo, le quorum à l'assemblée générale élective (Age) n'a pu être atteint. Sur le listing du vote, sont inscrits 117 journalistes. Le comité électoral demandera le report de l'Age quand Guillaume Gbato convaincra qu'une parade soit trouvée pour sauver l'Age. C'est ainsi que par acclamations le candidat Léandre Koffi se verra porté à la tête de l'union au Plateau quand, à Angré, le journaliste Issa Yéo annonçait : Je me réserve le droit de mettre sur pied une organisation de journalistes culturels.
Koné Saydoo