lundi 2 septembre 2013 par AIP

Au terme du séminaire de réflexion de deux jours consacré à la recherche de solutions aux problèmes de salubrité à Korhogo, les acteurs sociaux ont fait des recommandations relatives à l'implication plus accrue de la puissance publique et à la culture civique des populations.

Initié par la Coordination générale des comités d'assainissement de Korhogo (CGCAK), avec le soutien du programme Côte d'Ivoire Transition Initiative (CITI) de l'USAID, l'atelier a recommandé, entre autres solutions aux problèmes d'ordre institutionnel, l'actualisation, la vulgarisation et l'application avec rigueur du plan directeur d'urbanisation de Korhogo, avant de conseiller la création d'un centre d'enfouissement technique et l'adoption d'un programme budgétaire pour les actions de salubrité.

Pour changer les habitudes des populations, les participants à l'atelier, composés d'agents des comités d'assainissement, de représentants d'ONG et d'acteurs institutionnels, estiment qu'il faut mettre en place une politique de communication pointue sur la salubrité, pour informer, sensibiliser et éduquer à un changement de comportement.

Il est aussi conseillé aux institutions étatiques le recyclage et le traitement des déchets, la construction de centres de groupage, l'instauration du principe pollueur payeur, la création d'une brigade de salubrité, la réglementation des activités de pré-collecte par une professionnalisation de la filière.

Les acteurs ont, par ailleurs, recommandé l'expérimentation du projet de professionnalisation initié par l'Agence nationale de la salubrité urbaine (ANASUR) à Bouaké.

Ce projet couvre la pré-collecte, le tri et la valorisation des ordures.

A Bouaké, quatre petites et moyennes entreprises (PME) de pré-collecte des ordures, dotées d'équipements modernes, ont été créées, dans le cadre de la professionnalisation de la filière. Elles emploient plus de 200 personnes, indique-t-on.

Les participants demandent également la dynamisation du comité de suivi qui a été mis en place pour une application effective du plan d'action élaboré. Tout cela nécessite, selon eux, une bonne volonté politique.

"Il y a un cadre de concertation qui est né, il faut en profiter", a indiqué le consultant du projet de professionnalisation de la filière, M. Kouamé Martial, venu de Bouaké pour le partage d'expérience.

Au terme de l'atelier, le facilitateur, M. Touré Abdoulaye de l'USAID a félicité les participants pour la bonne ambiance et la courtoisie qui ont prévalu durant les deux jours d'échanges.

(AIP)

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