lundi 2 septembre 2013 par APA

Bouah Ahmed Touré, opérateur économique ivoirien, est détenu à la Maison d'Arrêt et de Correction d'Abidjan (Maca), malgré une décision du Tribunal d'Abidjan lui accordant la liberté provisoire, a appris APA lundi, auprès de son avocat, Me Kadidia Touré.

Poursuivi par le parquet pour délit d'escroquerie et d'abus de confiance et placé sous mandat de dépôt à la Maca, depuis le 21 février 2012, Bouah Ahmed Touré, président directeur général de la société pour la promotion de l'habitat, de l'immobilier et de l'aménagement (Sophia), est maintenu en détention, en dépit de sa mise en liberté provisoire prononcée par le Tribunal de Première Instance d'Abidjan.

Le prévenu, selon le tribunal, déjà ?'entendu sur le fond'' et présentant ?'des garanties suffisantes de représentation aux actes d'instruction'' est sous ?'mandat de dépôt depuis 18 mois''. Le dossier de la procédure étant pratiquement en état, ?'la suite ne requiert son maintien en détention'', indique l'ordonnance du 31 juillet, signée du juge du 8ème cabinet.

Coup de théâtre ! Alors que le conseil de M. Touré s'active à remplir les formalités d'usage pour la sortie de son client, il se voit opposé une autre décision. Une déclaration d'appel portant le numéro 1138 du 31 juillet 2013, émanant du Procureur de la République ?' interjette appel de l'ordonnance de mise en liberté provisoire du 30 juillet 2013 du juge du 8ème cabinet d'Instruction'' concernant Bouah Ahmed Touré.

Pourtant, selon, Me Kadidia Touré, il ne figure au dossier, ?'aucune déclaration d'appel visant l'ordonnance de mise en liberté provisoire en date du 31 juillet 2013''. A l'en croire, la déclaration d'appel no 1138 du 31 juillet du Procureur de la République ne vise pas l'ordonnance de mise en liberté en date du 31 juillet, ladite déclaration mentionnant clairement qu'il est ?' formé appel contre une ordonnance en date du 30 juillet 2013''.

A l'évidence, tout porte à croire que la détention prolongée de M. Touré est liée à la déclaration d'appel du parquet. Or à la date du 30 juillet, explique l'avocate, ?'le juge du 8ème cabinet n'avait pas encore statué de sorte que l'appel interjeté par le procureur de la République contre une décision virtuelle reste irrecevable. Si ce n'est une anticipation de recours préjudiciable'' à l'opérateur économique Bouah Ahmed Touré.

Pour Me Kadidia Touré, ?' seule l'exécution de la décision de mise en liberté provisoire en date du 31 juillet 2013 qui n'est pas visée par la déclaration d'appel no 1138 en date du 31 juillet 2013 du parquet'' peut réparer le tort fait à son client, depuis plus d'un mois. Il reste au tribunal de corriger cette ?' injustice'', conclu-t-elle.

HS/ls/APA

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