La pluie n'a pas eu raison de la détermination du président Alassane Ouattara qui a décidé de lancer le développement d'Abobo et Anyama. Hier en effet, il a procédé au premier coup de pioche des travaux d'aménagement de la voie express Abobo-Anyama et de la voie d'accès à l'hôpital général d'Anyama. Espace choisi, Pk 18. Dans son intervention, le Chef de l'Etat a révélé qu'il est venu apporter le développement à travers cette voie qui, depuis 10 ans, est en pleine détérioration. Nous allons transformer Abobo dans les années à venir et les moyens qui lui ont fait défaut des années durant, ne le seront plus , a promis Alassane Ouattara. Selon lui, ce développement va également s'étendre à Anyama puisqu'il a décidé du bitumage de la ville jusqu'au corridor d'Adzopé. Pour Ouattara, cet axe va permettre de désenclaver cette région dont le développement a été freiné. Cette voie va faciliter l'accès à la ville d'Anyama et le trajet Abobo-Anyama qui se faisait en 30 minutes va désormais se faire en 5 minutes avec l'avantage de voir une réhabilitation qui va traverser toute la ville , s'est réjoui le Chef de l'Etat. En ce qui concerne Abobo, Ouattara a relevé que cette commune, au-delà des actions déjà menées, aussi bien au niveau des infrastructures sanitaires que routières, va encore enregistrer le bitumage des voies de Bokabo, Abobo-té, Samaké et autres. Au niveau de l'électricité, il a souligné que des actions ont été menées au Plateau Dokui, Sagbé. Pour Abobo, nous avons consacré 1 milliard de Fcfa au secteur de la santé, 758 millions de Fcfa pour l'assainissement afin d'éviter des inondations, et les travaux à Samaké sont là pour l'attester , a expliqué Ouattara. Quant à Anyama, il a fait savoir que beaucoup de choses ont été faites pendant ces deux dernières années '' mais ce n'est qu'un début''. Cependant, Alassane Ouattara estime que tous les investissements qui pourraient advenir ne sont possibles qu'à un seul prix, la paix. Il s'est dit donc heureux de constater qu'Abobo et Anyama ont pardonné. Avant le chef de l'Etat, Patrick Achi, ministre des Infrastructures économiques a rappelé que depuis plus de 12 ans, les populations attendent la fin d'un calvaire sans nom. En effet, parcourir les 4,6 km qui relient les deux communes était un véritable parcours du combattant pour les populations utilisant pour la plupart des transports en communs. Et Anyama se voyait de plus en plus enclavée pendant que les deux communes voyaient leur développement compromis. Le ministre Achi a donc salué le président Ouattara qui a décidé de la réalisation d'une nouvelle voie autoroutière qui vient aider des populations qui étaient entre le doute et l'espoir. Ce projet impacte des quartiers à très forte densité de population et aura à travers ses impacts économiques et sociaux, des effets positifs indéniables sur le quotidien des habitants des communes d'Abobo et d'Anyama , a ajouté le ministre Achi. Pour sa part, Adama Toungara, maire de la commune d'Abobo, intervenant aussi au nom du maire d'Anyama, a signifié qu'avec ''l'avènement de l'aménagement de la route mythique, la route de la noix de cola, Ouattara marque sa volonté de faire de la Côte d'Ivoire, un pays émergent à l'horizon 2020, en ne négligeant aucun aspect''. Selon lui, la route qui était devenue impraticable, va, à travers sa réhabilitation, ''faciliter le développement, redynamiser l'activité commerciale''. A l'en croire, face aux actions menées par le président Ouattara, ''les populations d'Abobo et Anyama sont en ordre de triomphe pour lui permettre d'avoir un deuxième mandat''. Le coût du projet de la voie Abobo-Anyama et de la voie d'accès à l'hôpital général d'Anyama est de Huit milliards cent vingt et un millions six cent quatre-vingt-dixmille deux cent quatre-vingt-dix-huit (8 121 690 298) de francs CFA TTC dont la part hors taxes de 6 882 788 388 F CFA est entièrement financée par la BOAD. La durée des travaux est de 12 mois. Et Calice Yapo, Directeur général adjoint de l'Ageroute qui a expliqué le projet au chef de l'Etat, a révélé que la construction de cette autoroute prendra fin en mai 2014.
Jean Eric ADINGRA