vendredi 6 septembre 2013 par L'intelligent d'Abidjan

Ce mois de septembre les élections des délégués régionaux de la chambre de commerce et d'industrie de Côte d'Ivoire devaient démarrer, tandis que l'élection du président national était prévue pour la deuxième quinzaine d'octobre 2013. Ce chronogramme semble être mis en cause, au point que certains candidats craignent un report, voire même une annulation sine die du processus électoral visant à désigner un successeur à Jean Louis Billon. Tout serait parti d'une circulaire signée par le ministre du Commerce Jean Louis Billon pour fixer les dates et les conditions d'éligibilité. La circulaire qui met des dispositions nouvelles contestées et rend difficile la candidature de tous les postulants, a été adressée à la direction intérimaire de la Chambre de commerce et d'industrie par le cabinet de Jean Louis Billon. Cette circulaire a été jugée irrégulière par des personnes concernées par le processus, au motif qu'elle n'aurait pas été cosignée et visée par le ministère de l'industrie, puisqu'il s'agit bien de la chambre de commerce et d'industrie. Quand le ministère du commerce et de l'industrie constitue un seul portefeuille, il n'y a pas de problème mais quand ce n'est pas le cas, il faut bien les deux signatures , explique le membre du staff d'un candidat, qui ajoute que le Ministère d'Etat, ministère de l'intérieur et de la sécurité suit de près le dossier, comme il le fait pour les autres élections de structures ou associations faisant appel à des dispositions particulières de maintien de l'ordre public, ou pouvant susciter des troubles. A ce titre ce ministère régalien exige un droit de regard sur le processus électoral de la chambre de commerce et d'industrie, qui peut dégénérer s'il n'est pas conduit dans la transparence, et si les dispositions ayant prévalu lors de l'élection de 2002 ayant porté à la présidence Jean Louis Billon, sont foulées au pied à la Hayatou. Le cabinet du ministre d'Etat s'était rapproché du cabinet du Ministre du Commerce, des Pme et de l'Artisanat pour harmoniser les points de vue en relation, avec le ministère chargé de l'industrie. En attendant d'en savoir un peu plus et de connaître les réactions officielles, des candidats qui avaient déjà engagé d'importantes sommes pour investir le terrain et recueillir les suffrages des acteurs et opérateurs économiques, ne cachent pas leur mécontentement. Ils redoutent et craignent le scénario CGECI, avec le prolongement du mandat de l'équipe intérimaire actuelle. A la différence du président Diagou, le maire Djibo Nicolas est un président intérimaire et non issu de l'assemblée générale. Donc il y a un problème. Nous ne pouvons pas rester dans le flou , affirme notre interlocuteur cité plus haut. Nous y reviendrons.

Charles Kouassi

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