mercredi 11 septembre 2013 par Autre presse

Un comité de crise zoning installé et menace de marches éclatées dans le bassin cotonnier

De nombreux cotonculteurs se sont retrouvés le samedi 07 septembre 2013 à la salle de conférence de l?hôtel "le Pacific'' de Korhogo devenue exiguë pour la circonstance pour dénoncer un aspect de la réforme qui consiste à limiter désormais les espaces de chaque société cotonnière d'encadrement et d'égrenage ou usinier, selon l'atelier de validation du document d'opérationnalité de la réforme des filières coton et anacarde tenu récemment à Yamoussokro.

Ces producteurs de l'or blanc, affiliés volontairement aux différentes sociétés d'encadrement suite aux difficultés ?dimpayés qu'a connue la filière veulent continuer d'y demeurer ont-ils fait savoir. .Ils sont venus des départements du bassin cotonnier notamment des villes de Ferké, Korhogo, Boundiali Dianra, Mankono Kouto et Tengrela .Et ont purement et simplement rejeté le volet zonning ou attribution des zones d'exclusivités aux sociétés cotonnières et d'égrenage pour une durée de 5 ans renouvelable avec des évaluations annuelles pendant la période de concession dont la mise en ?uvre effective est prévue pour la campagne agricole 2015-2016, en créant un comité de crise zonning. En vue de manifester leur mécontentement d'abord par des correspondances au corps préfectoral du bassin cotonnier afin que leur préoccupation soit transmises aux décideurs du pays. Avec la privatisation et la libéralisation de la filière coton on est parti d''impayés en impayés avec des égreneurs pas crédibles. Il a fallu l'intervention de l'Union Européenne pour apurer nos arriérés et des cotontulteurs en sont morts sans avoir perçu leur dû a souligné Soro Katienefowa du village M'briguékaha.

Ce manque de confiance a poussé chaque producteur de coton à choisir sa société cotonnière qui lui semble crédible, sociale et depuis lors nous assistons à la concurrence entre sociétés cotonnières au bénéfice des producteurs a expliqué pour sa part Yéo Largaton producteur de l'or blanc à Ferkéssedougou. Les délais de paiement sont respectés, la qualité du choix du coton est revu au 1er choix a ajouté Yéo.

Pour Ouattara Gnonzié de Niellé, le gouvernement a interdit les mariages forcés ou chaque fils et fille est libre de faire son union conjugale avec l'homme de son choix, que nous respectons mais diantre, pourquoi veut-il nous imposer les usiniers ? a-t- il interrogé.


Le directeur des opérations de la Banque Mondiale en Côte d'Ivoire Madani Tall , le directeur général de l'agence française de développement (AFD) et une forte délégation en visite le 23 janvier 2013 dans le village cotonnier Bafimé à quelques encablures de Korhogo, se prononçant sur le projet de reforme du coton ont exhorté l'Etat à poursuivre les concertations avec les acteurs afin d'aboutir à une reforme réussie qui réponde aux aspirations de tous a révélé Traoré Moussa producteur de coton a Mankono. En clair ces cotonculteurs hostiles aux décisions de yamoussokro sur le zoning et menacent d'organiser des marches éclatées dans les villes du bassin cotonnier.

Benogo OUATTARA
A Korhogo

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