mercredi 11 septembre 2013 par APA

Abidjan (Côte d'Ivoire) - Le gouvernement ivoirien a annoncé mercredi, la reprise du financement des partis politiques à hauteur de près de deux milliards de fcfa, à travers l'adoption en conseil des ministres, d'un projet de loi qui détermine les modalités de financement de ces organisations politiques.

"Le conseil des ministres a adopté, sur présentation du premier ministre, un projet de loi relatif au financement des partis et groupements politiques et des candidats à l'élection présidentielle", a affirmé le porte-parole adjoint du Gouvernement, Me Affoussiata Bamba-Lamine, par ailleurs ministre de la Communication.

"Il s'agit d'octroyer au parti politique un millième des recettes fiscales qui est un montant d'environ 2 milliards de fcfa" a expliqué Me Affoussiata Bamba-Lamine, indiquant que "ce montant permettra aux partis politiques d'assurer'' leur fonctionnement.

L'application de la loi de financement des partis politiques était l'une des exigences des partis de l'opposition notamment le Front populaire ivoirien (Fpi, parti de l'ex-président Laurent Gbagbo).

Mais lors d'une conférence de presse animée la semaine dernière, le Premier ministre Daniel Kablan Duncan, avait répondu qu'"il n'est pas saint qu'on utilise l'argent des bailleurs de fonds pour financer les partis politiques".

Le porte-parole adjoint du Gouvernement a également ajouté que ce projet de loi tient compte de la représentativité de chaque parti lors des dernières échéances électorales avec une "avance pour les partis représentés à l'Assemblée nationale".

Toutefois, "les partis politiques qui ont une représentation nationale ne seront pas exclus de ce financement", a-t-elle poursuivi.

En septembre 2004, l'Etat s'est doté d'une loi qui autorisait le financement des partis politiques sur fonds publics en leur attribuant le millième du budget. Cette disposition a permis aux principaux partis politiques qui ont une représentativité nationale de bénéficier de la somme de 800 millions de fcfa par an.

Depuis la fin de la crise postélectorale de novembre 2010 à avril 2011 qui a occasionné plus de 3000 morts, l'application de cette mesure n'était plus effective.

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