jeudi 12 septembre 2013 par la-croix.com

Les projets d'investissements publics se multiplient deux ans après la crise. Mais la mauvaise gouvernance et la corruption freinent une véritable relance de l'économie portée par le secteur privé.

Les pelleteuses et bulldozers s'agitent jour et nuit sur les bords de la lagune d'Abidjan. Attendu depuis plus de quinze ans, le gigantesque chantier du troisième pont, qui doit relier le nord et le sud de la capitale économique ivoirienne, avance à bonne allure. L'ouvrage, construit par Bouygues, devrait être livré l'an prochain pour un coût estimé à 200 millions d'euros.

UN PAYS EN RECONSTRUCTION
Deux ans après la crise post-électorale, la Côte d'Ivoire déborde de projets d'investissements en infrastructures pour reconstruire un pays lourdement affecté par des crises politiques à répétition. Autoroutes, barrage hydraulique, construction de lignes de chemins de fer : le gouvernement espère au moins 20 milliards d'euros d'investissements publics et privés d'ici à 2020. Plus de 10 milliards d'euros ont déjà été promis par les bailleurs de fonds en décembre dernier.

La Côte d'Ivoire est en chantier , répète ainsi le gouvernement qui peut se targuer de chiffres de croissance qui feraient rêver de nombreux pays occidentaux. Après une hausse du PIB de 9,8 % en 2012, les autorités ivoiriennes tablent sur une expansion de l'économie de 9 % cette année, et 10 % dès 2014.

Ces chiffres s'expliquent en partie par l'effet de rattrapage post-crise, mais ne sont pas encore synonymes de vitalité de l'économie. L'État est le plus dynamique des investisseurs face à un secteur privé attentiste, note Souleymane Ouattara, économiste basé à Abidjan. On est encore loin du boom économique attendu après la crise. ... suite de l'article sur Autre presse

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