Le gouvernement a renoué le dialogue avec le FPI et le Cadre permanent de dialogue. Quels commentaires cela vous inspire-t-il ?
La reprise du dialogue avec l'opposition est une bonne chose. Vous voyez, nous avons de grands dirigeants qui veulent vraiment le développement de la Côte d'Ivoire. Ils veulent vraiment la paix, voilà pourquoi ils ont demandé le dialogue avec l'opposition. C'est parce que le pouvoir veut la paix qu'il a entrepris ces discussions. Mais à la vérité, les conditions que pose le FPI montrent franchement sa mauvaise foi. Demander la libération des prisonniers de guerre, des gens qui ont massacré, c'est faire preuve de mauvaise foi. D'autant que ceux-même qui demandent cette libération ne bénéficient que d'une liberté provisoire. C'est pour la réconciliation qu'on continue à leur tendre la main. Mais, vu les préalables que pose le FPI, je crois qu'il ne veut pas aller à la réconciliation. Le FPI devrait plutôt s'atteler à demander vraiment pardon aux victimes, à toute la nation. Avec les propos qu'il tient, on sent qu'Affi N'guessan ne veut pas aller à la paix et à la réconciliation. Les victimes que je défends l'attendent.
Il y a quelques semaines, la loi sur la nationalité a été adoptée à l'hémicycle
Nous sommes venus parachever ce qui avait déjà commencé, parce que le débat sur la nationalité n'est pas quelque chose qui a débuté maintenant. C'est un dossier qui était là en suspens, nous sommes venus le reprendre et nous avons voté cette loi à la majorité. Il n'y a pas eu de problème en tant que tel pour le vote. Il y a quelques uns, qui bien que dans le groupe RHDP, sont proches du FPI, mais qui ne veulent pas s'assumer. Ce sont eux qui n'étaient pas d'accord. Nous avons tout de même fini par adopter la loi et le débat sur la nationalité est clos.
D'aucuns voient en cette loi, une opportunité pour le président Ouattara de se faire un bétail électoral
Un bétail électoral par rapport à quoi ? Si on nous dit que l'élection présidentielle aura lieu, dimanche, on est sûr qu'Alassane Ouattara va gagner. N'eût été la peur, si les populations avaient vraiment voté en nombre, Alassane Ouattara aurait eu 70 % des voix à la présidentielle. Certains concitoyens, qui ont eu peur n'ont pas pris part au vote, et ça été le cas pour ceux des électeurs qui n'ont pas eu leur pièce d'identité. S'il y a des élections en 2015, Alassane Ouattara gagne sans problème. Nous sommes prêts à aller voter pour qu'il soit réélu, de sorte à ce que la Côte d'Ivoire soit vraiment en paix et qu'elle se développe. Parce que le pays a cumulé au moins 15 ans de retard.
Réalisé par COULIBALY Zoumana