mardi 24 septembre 2013 par Slate Afrique

Les autorités ivoiriennes ont refusé de transférer Simone Gbagbo, l'ex-première dame de la Côte d'Ivoire, à la Haye comme la Cour pénale internationale (CPI) le recommandait. Ainsi donc, Simone Gbagbo sera jugée en Côte d'Ivoire et non à la Haye. Cette décision, de haute portée humaine, est à saluer à sa juste valeur. Et le camp de Laurent Gbagbo l'a accueillie favorablement. Cette décision a le mérite de participer à la décrispation du climat sociopolitique pour le moins tendu.

Pour le reste, elle est loin d'être innocente. Car, au-delà du geste d'apaisement, les autorités ivoiriennes semblent vouloir éviter d'ouvrir la boîte de Pandore. Envoyer, en effet, Simone Gbagbo à la Haye afin qu'elle y soit jugée, supposerait que, du côté de Ouattara, il en fasse autant en transférant certains de ses proches dans le collimateur de la CPI. Le pouvoir de Ouattara ne prendrait pas le risque de s'auto-flageller. Il estime aujourd'hui que les juridictions ivoiriennes sont compétentes pour juger l'ex-première dame, par purs calculs politiques.

Calculs politiques
En effet, en optant de juger l'ex-première dame en Côte d'Ivoire, les autorités ivoiriennes pourraient faire valoir demain, l'argument selon lequel les mêmes juridictions qui ont jugé Simone Gbagbo, sont en mesure de juger les pro-Ouattara.

Reste que le pouvoir ivoirien prend de gros risques. Quelle pourrait être, en effet, la réaction des pro-Gbabgo si un verdict rendu sur le territoire ivoirien, à l'issue du procès de Mme Gbagbo, lui était défavorable?
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