mercredi 2 octobre 2013 par Notre Voie

Ce n'est pas parce que le baobab brille au soleil qu'il n'y a pas de termites à l'intérieur . Pour dire qu'il ne faut pas se fier aux apparences, mais aux faits.
Taux de croissance à deux chiffres, investisseurs qui se battent aux portes du pays, chantiers ouverts tous azimuts etc. Malgré les discours d'autocélébration et les rapports rassurants (plutôt complaisants) des institutions financières, la situation financière de la Côte d'Ivoire n'est pas du tout reluisante. L'un des témoignages est la difficulté que le gouvernement éprouve de plus en plus depuis le début de l'année à boucler les salaires des fonctionnaires et agents de l'Etat. Contraint chaque fois à se contorsionner pour trouver les ressources additionnelles pour constituer la masse salariale.
Le mois de septembre 2013 a été particulièrement difficile. De sources dignes de foi, la masse salariale du mois de septembre a été mobilisée grâce à un décaissement diligent de 15 milliards FCFA par le Fmi. Alassane Ouattara a été sauvé par le gong ! Quand une mission du Fmi arrive en Côte d'Ivoire, les autorités lui présentent leurs préoccupations. C'est la routine. C'est l'ensemble de ces préoccupations qui constituent l'appui budgétaire que cette institution apporte au gouvernement. Généralement, l'appui budgétaire concerne des secteurs ciblés dont les décaissements échappent au contrôle du gouvernement. Mais, pour cette mission, en dehors des discussions sur l'appui budgétaire traditionnel, les autorités ivoiriennes ont soumis à la délégation leurs soucis de ne pas pouvoir boucler les salaires de ce mois. Pendant ce temps, le chef de l'Etat, connaissant déjà le problème, a profité de son séjour aux Etats unis (où il a pris part à la 68ème session de l'Assemblée générale des Nations unies, ndlr) pour solliciter auprès des dirigeants du Fmi une avance sur le décaissement à venir, dans le cadre du financement du programme économique et financier. C'est ce qui a été fait dans l'urgence et dans le secret. Le Fmi n'a pas communiqué là-dessus parce que ça sort de ses procédures, révèlent nos sources.
Pour le mois d'août, c'est la filière café-cacao qui est venue au secours du gouvernement à travers les fonds générés par la vente anticipée du cacao.
Si le gouvernement doit se battre tous les mois pour mobiliser la masse salariale, c'est dire qu'une menace pèse gravement sur la régularité des virements.

J-S Lia
liasylve@yahoo.fr

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