mercredi 2 octobre 2013 par Ministères

? Mesdames et Messieurs les membres du Gouvernement ;

? Monsieur le Commissaire des Affaires Economiques de la Commission de l'Union Africaine ;

? Madame la Directrice du Département Femme et Genre de la Commission de l'Union Africaine ;

? Mesdames et Messieurs les Ambassadeurs ;

? Mesdames et Messieurs les Représentants des Organisations Internationales et des agences du Système des Nations-Unies ;

? Madame le Général de Brigade ;

? Mesdames les Officiers Supérieurs, Officiers, Sous-Officiers des forces militaires et para-militaires ;

? Mesdames et Messieurs les Experts et Panélistes ;

? Mesdames et Messieurs les Directeurs Généraux de l'Administration Publique et Privée ;

? Distingués Chefs Traditionnels et Religieux ;

? Mesdames et Messieurs les Responsables d'ONG et Associations de la Société Civile ;

? Honorables invités ;

? Excellences, Mesdames et Messieurs,
Je suis honoré d'être parmi vous ce jour, pour représenter le Président de la République, Son Excellence Monsieur Alassane OUATTARA, à ce premier panel de haut niveau de l'Union Africaine sur l'égalité de genre et l'autonomisation économique de la femme, dans le contexte de l'agenda post 2015.

Je voudrais donc, au nom du Président de la République, Son Excellence Monsieur Alassane OUATTARA, souhaiter le traditionnel Akwaba c'est-à-dire nos souhaits de cordiale bienvenue aux délégations étrangères venues prendre part à ce panel de haut niveau.

En choisissant notre pays, l'Union Africaine témoigne ainsi de sa solidarité active, qui du reste, n'a jamais fait défaut à la Côte d'Ivoire.
A l'ensemble des participants, j'adresse nos sincères remerciements pour leur présence effective à ce rendez-vous d'Abidjan.

Je voudrais également féliciter l'ensemble des acteurs qui ont rendu cette rencontre possible, notamment la Commission de l'Union Africaine, les partenaires du Système des Nations-Unies, sans oublier Madame le Ministre Anne Désirée OULOTO, Ministre de la Solidarité, de la Famille, de la Femme et de l'Enfant de Côte d'Ivoire.

Honorables participants ;
Excellences Mesdames et Messieurs,

Le rôle de premier plan des femmes dans le développement de nos pays n'est plus à démontrer. Cette contribution active est perceptible dans tous les secteurs de la vie de nos Etats.
Il suffit pour s'en convaincre, de rappeler que les femmes africaines représentent la principale force agricole du continent. Mère ou épouse, elles représentent également le socle de la famille et assure l'éducation de base des enfants.

Même en politique, nous reconnaissons tous que l'appui des femmes est indissociable de la réussite ou de la victoire à des élections.

En dépit de tous ces atouts, l'immense majorité des femmes africaines sont employées dans le secteur informel et/ou à des postes peu qualifiés. Le pourcentage de femmes salariées dans le secteur non agricole, reste l'un des plus faibles du monde ; toutes choses qui ne sont pas de nature à favoriser leur autonomisation économique et leur pleine participation au développement du continent.
La question se pose alors du retard noté dans leur autonomisation économique, ce, malgré l'adoption des Objectifs du Millénaire pour le Développement.

En effet, nos Etats africains souffrent de l'insuffisance d'autonomie économique des femmes qui y représentent bien souvent, un groupe discriminé et défavorisé. Ce constat est corroboré par les quelques indicateurs suivants :
- les femmes représentent 64 % des analphabètes ;
- dans le secteur formel en Afrique, le salaire féminin se situe entre 23 % et 75 % du salaire masculin ;
- le taux de chômage des femmes augmente plus vite que celui des hommes ;
- bien que représentant jusqu'à 70 % des exploitants agricoles en Afrique, les femmes sont pour la plupart exclues de la propriété foncière par les lois coutumières.

Face à cette situation, l'heure est plus que jamais venue pour que les inégalités de genre disparaissent, en vue de faire participer les femmes au développement du continent.

L'égalité de statuts, de conditions sociales et de responsabilités entre les hommes et les femmes dans toutes les sphères de la société, doit être perçue comme une richesse pour notre monde, et doit être une réalité particulièrement en Afrique.

Cette égalité devrait permettre également aux femmes de participer au même niveau de décision que les hommes, à la définition des politiques qui affectent leurs vies et la société entière.

C'est donc pour parfaire les réflexions en cours dans le cadre de l'élaboration de l'agenda de développement post 2015, que se tient le présent Panel de Haut Niveau de l'Union Africaine, sur le thème l'agenda post 2015 pour les femmes dans le contexte de l'autonomisation économique .

Pendant ces trois (03) jours, les experts venus des Etats membres de l'Union Africaine vont réfléchir autour de sous-thèmes pertinents à savoir :

- l'impact des conflits et des situations post-conflits sur l'autonomisation socio-économique des femmes et des filles dans le contexte de l'agenda post 2015 ;
- la réalisation de l'autonomisation socio-économique des femmes dans le contexte de l'agenda post 2015 ; et
- le rôle de la bonne gouvernance dans la réalisation de l'autonomisation économique des femmes dans le contexte de l'agenda post 2015.

Ces sous-thèmes sont autant de pistes pour une réponse globale à la problématique de la participation efficiente des femmes, au développement de nos Etats.

Dans cette perspective, il convient d'orienter également nos efforts vers :
- la scolarisation plus accrue des filles ;
- la protection des droits de la femme ;
- l'accès des femmes aux moyens de productions ;
- L'accès des femmes aux crédits et aux sources de financement ;
- Une meilleure représentativité des femmes dans les instances de décisions.

Excellences, Mesdames et Messieurs,

Le développement de l'Afrique doit faire l'objet d'un engagement collectif des filles et des fils du continent, qui doivent résolument prendre en main, l'avenir du continent à travers des initiatives audacieuses.

C'est du reste, ce qui justifie la politique volontariste et pragmatique du Président de la République, Son Excellence Monsieur Alassane OUATTARA, en direction de trois axes majeurs que sont :
- la paix et la sécurité ;
- la réconciliation nationale et la cohésion sociale ;
- la reconstruction et la relance économique.


L'ensemble des efforts que continue de consentir le Gouvernement, sous sa haute égide, devrait permettre de consolider les acquis importants obtenus et qui se traduisent notamment, par un taux de croissance de 9,8 % en 2012, contre - 4,7 % en 2011. Selon les prévisions, cette croissance devrait être proche de 9 % en 2013, et 10 % en 2014-2015.




D'importants travaux de réhabilitation de routes et de constructions de grands ouvrages structurants sont en cours, sans oublier les grands programmes d'investissements dans les domaines de la santé, de l'éducation et de l'agriculture.

L'ensemble de ces efforts est sous-tendu par une ambition clairement affichée par le Président de la République, celle faire de la Côte d'Ivoire, un pays émergent en 2020 .

Cette émergence, je puis vous en assurer, se fera avec les femmes.

C'est dans cette perspective, que le Président de la République s'est doté d'un outil stratégique que représente l'élaboration d'un Compendium des Compétences féminines, dont l'objectif majeur est de renforcer la visibilité, la participation et le leadership des femmes dans la gestion des affaires publiques et privées.

A cet égard, il me plait de rappeler quelques actions majeures déjà posées dans ce sens. Il s'agit notamment de :

- la nomination d'une femme en qualité de Grande Chancelière de l'Ordre National ;
- la nomination d'une femme au poste de Ministre chargé de l'Economie et des Finances ;
- la nomination d'une femme au grade de Général dans l'armée ivoirienne, après les nominations de plusieurs femmes dans les corps préfectoral, judiciaire et diplomatique;
- l'ouverture prochaine du concours d'accès à l'Ecole de la Gendarmerie Nationale aux jeunes filles, après celui d'accès à l'Ecole Militaire Préparatoire Technique (EMPT) de Bingerville etc.

Je n'oublie pas bien entendu, la réforme du code de la famille qui consacre l'égalité entre les sexes et renforce l'autonomisation des femmes ; puisque désormais l'homme n'est plus le Chef de la Famille.

Cette réforme, faut-il le souligner, met désormais en adéquation le droit ivoirien et la Convention sur l'élimination de toutes les formes de discriminations à l'égard des femmes des Nations-unies, ratifiée par la Côte d'Ivoire en 1995.


Excellences, Mesdames et Messieurs ;

Au regard des enjeux en présence pour le développement du continent, je suis heureux de noter que les réflexions qui sont en cours, intègrent parfaitement la position commune africaine sur l'agenda de développement post 2015, qui indique comme un des vecteurs du développement à prendre en compte, l'égalité des sexes et l'autonomisation des femmes.

Il ne fait donc l'ombre d'aucun doute, que la déclaration qui sanctionnera ce panel, permettra l'accélération de la mise en ?uvre et la réalisation de nos objectifs à tous, en ce qui concerne notre position commune. Celle-ci, comme vous le savez, est le résultat de différentes consultations sectorielles régionales et continentales.


Honorables participants, Mesdames et Messieurs ;

Nos Gouvernements attendent donc beaucoup des présents travaux qui devront éclairer nos politiques nationales et communautaires, en matière d'égalité de genre et d'autonomisation de la femme.

Je voudrais, saluer une fois de plus, l'engagement de l'ensemble des participants et vous assurer du soutien du Gouvernement ivoirien.

C'est donc en souhaitant plein succès à ces assises, que je déclare ouvert, le Panel de Haut Niveau sur l'égalité de genre et l'autonomisation de la femme dans le contexte de l'agenda post 2015 .

Je vous remercie de votre aimable attention.

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