mercredi 2 octobre 2013 par APA

Le gouvernement ivoirien a annoncé mercredi à l'issue d'un conseil des ministres, avoir pris acte de la décision de la Cour pénale internationale (Cpi), de poursuivre Charles Blé Goudé.

Nous prenons acte de cette décision. Il s'agit de la décision d'une instance que nous jugeons respectable , a déclaré le porte parole du gouvernement, Bruno Nabagné Koné au cours d'une conférence de presse après ce conseil des ministres.

Il ne faut pas croire que parce que nous avons pris une décision pour un cas que nous allons prendre la même décision. Au moment venu, nous répondrons , a-t-il ajouté en soulignant que ces choses ne se globalisent pas .

Nous sommes sur un terrain mouvant. La préoccupation du Chef de l'Etat, c'est de lutter contre l'impunité, c'est de réconcilier les ivoiriens et veiller à une justice impartiale. Dans chacun des cas, que ce soit à venir, une analyse au cas par cas sera faite et une décision sera prise , a conclu M. Koné, également ministre de la Poste, des technologies de l'information et de la communication.

Selon un communiqué rendu public mardi par la Cpi, Charles Blé Goudé, le leader charismatique des jeunes patriotes, farouches partisans de l'ancien Chef de l'Etat ivoirien, Laurent Gbagbo est poursuivi pour meurtre, viol, persécution et autres actes inhumains commis lors des violences postélectorales de décembre 2010 à avril 2011, ayant fait plus de 3000 morts.

M. Blé Goudé a été le ministre de la jeunesse dans le dernier gouvernement de Laurent Gbagbo. Ce mandat d'arrêt international, avait été mis sous scellés depuis le 21 décembre 2011.

Charles Blé Goudé qui s'était exilé au Ghana voisin après la chute de son mentor Laurent Gbagbo et écroué à la Haye depuis novembre 2011, a été arrêté le 17 janvier 2013 à Téma (Ghana) puis extradé le lendemain à Abidjan. Depuis lors, il est en résidence ''protégée'' en Côte d'Ivoire, selon les autorités ivoiriennes.

Cette annonce intervient alors que M. Gbagbo doit se présenter devant les juges de la Cpi, le 9 octobre prochain. Le gouvernement ivoirien a décidé le 20 septembre dernier de ne pas transférer à la Cpi, l'ex-Première dame, Simone Ehivet Gbagbo, en détention depuis plus de deux ans à Odienné dans le Nord-Ouest de la Côte d'Ivoire.

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