Le Congrès ordinaire, le douzième du genre, du Parti démocratique de Côte d'Ivoire (Pdci-Rda), ouvre ses portes, aujourd'hui jeudi 3 octobre 2013 ; et ce, pendant 4 jours, (du 3 au 6), au Palais des sports de Treichville, commune dans laquelle ce parti, créé pour servir le vaillant peuple ivoirien, a vu le jour il y a 67 ans. L'importance de ce rendez-vous de notre parti n'échappe à personne. Toute la Côte d'Ivoire, entendez, les autres partis politiques, le monde des travailleurs, la société laborieuse de nos villes et de nos campagnes, la société civile, a les yeux braqués sur le 12ème Congrès ordinaire du parti fondé par Félix Houphouët-Boigny. Les alliés du Pdci-Rda, au sein du Rassemblement des houhphouétistes pour la démocratie et la paix (Rhdp) nourrissent un vif intérêt pour ce Congrès. Quant aux militants eux-mêmes, ils ont donné toute la mesure du prix qu'ils attachent à la vie de leur institution et de la place que le parti tient dans leur propre vie ; et, il y a de quoi, après toutes ces années de misère, l'occasion est fort belle de repartir du bon pied. Voici près de 6 mois que le Pdci-Rda donne la leçon au monde qu'il est un parti politique foncièrement attaché aux valeurs démocratiques. En fait, tout est parti d'une équipe, regroupée autour d'un chef qui vit au rythme des aspirations de ses militants. Pour comprendre ce qui va se passer pendant les 4 jours au Palais des sports, il faut savoir lire l'âme du Pdci-Rda. Schématiquement, le Parti a démontré sa capacité à se surpasser, et ce, depuis le coup d'Etat de 1999. A un Bureau politique, Henri Konan Bédié, le président du parti, annonce la tenue d'un Congrès ordinaire ; il en donne le thème ; il insiste sur un fait : les candidatures sont ouvertes. Des candidats se déclarent ; ils sont trois, pour le moment : Kouassi Yao, dont il faut saluer l'honnêteté. La pondération de ses propos et, surtout, ses éclairages hardis qui prouvent qu'il est sachant dans le parti ont dû édifier plus d'un. Alphonse Djédjé Mady et Kouadio Konan Bertin dit Kkb ont fait preuve d'une verve décapante, teintée de fourberie ; des propos de campagne qui, souvent, dépassent la pensée ; au point que leur assignation du Pdci au tribunal (ils ont été déboutés hier) apparaît comme une trahison vis-à-vis de Félix Houphouët-Boigny. En effet, toute la préparation du 12ème Congrès s'est passée dans la transparence la plus totale. Pendant que le secrétaire général Alphonse Djédjé Mady et Kouadio Konan Bertin dit Kkb, président de la Jpdci, parcouraient villes d'ici et d'ailleurs, s'étalaient dans les journaux bleus, foncièrement opposés au Pci-Rda, distillant méchancetés et contrevérités, les autres militants travaillaient assidûment pour le Congrès. C'est au regard des enjeux, en interne, par rapport au thème ; et en externe, par rapport à l'échéance présidentielle cruciale de 2015, que les gardiens à la base du parti, à savoir, les délégués départementaux et communaux, et les secrétaires généraux de section ont jugé bon de faire appel au charisme et à l'expérience du président sortant de continuer à tenir les rênes du parti pour les 5 années à venir. Bédié n'a rien demandé ! Tout ce que j'ai entendu du président, c'est Je vous marque mon accord . On n'a jamais compris les attaques contre notre leader. Ce sont nous, militants du Pdci-Rda, qui avons enjoint le président Henri Konan Bédié de se porter candidat au cours du 12ème Congrès ordinaire. Nous avons confirmé, démocratiquement, cette option au cours du pré-congrès éclaté dans 153 sur les 156 délégations que compte le parti. Au Bureau politique du jeudi 19 septembre 2013, la synthèse des travaux du pré-congrès éclaté a montré que le Pdci-Rda n'a jamais quitté le lit de son unité. L'unanimité est faite : Bédié sera candidat et il sera réélu. C'est pourquoi, le Bureau politique a recommandé aux candidats déjà déclarés de faire bloc autour de leur aîné dans un consensus à la "Pdcienne", le vote ne devant être que le dernier recours. Un Comité de médiation est à la tâche dirigé par le doyen N'koumo Mobio. Malgré certaines déclarations, même aujourd'hui, demain, le consensus peut être réalisé. Impossible n'est pas Pdci ; quand il s'agit de faire des compromis pour le parti. Car, quand on lit la synthèse des travaux du pré-congrès éclaté, ce qui divise n'est rien, comparativement à ce qui rassemble et unit. L'enjeu : l'élection présidentielle 2025 ! Et, quand se seront éteints les lampions du 12ème Congrès ordinaire, les militants du Pdci-Rda voudront entonner l'hymne de la victoire pour que 2015 devienne 1995 !
Bon Congrès à toutes et à tous, dans le respect des différences, dans la cohésion et dans la paix.
Que la fête familiale soit belle !
Par Denis Kah Zion