lundi 7 octobre 2013 par L'intelligent d'Abidjan

Sous un calme apparent et trompeur la situation actuelle à la MATCA n'est pas du tout reluisante. Deux camps se battent, avec des remous et tensions au sein du Conseil d'administration dont le président n'a pas encore été agréé par la Cima. Des menaces régulières de grève, une médiation permanente de collaborateurs de la tutelle et de la direction des assurances, des difficultés pour la recapitalisation. Des procès interminables avec des honoraires d'avocats de près de trois cent (300) millions FCFA par an. L'opacité totale dans le marché estimé à 254 millions FCFA de la rénovation de l'immeuble KM située au Plateau. L'achat d'une résidence pour la ?'concubine'' d'un PCA. L'absence de pièces justificatives d'un rapport d'audit démarré en avril 2013 qui pointe un dysfonctionnement au niveau de la mutuelle avec un PCA et un directeur administratif qui se mêlent de la gestion quotidienne et outrepassent leurs prérogatives au détriment du DG et du directeur financier. Le tableau est bien sombre au niveau de la mutuelle des assurances des taxis compteurs (MATCA). Cette situation à amené le gouvernement à prendre ses responsabilités à l'effet d'empêcher un groupuscule de confisquer l'entreprise et faire planer une menace de grève sur le secteur au niveau d'Abidjan. C'est dans ce cadre que Mme le ministre délégué auprès du Premier ministre chargée de l'Economie et des Finances avait saisi dès le mois de juillet 2013, M. Jean-Claude Ngbwa, le secrétaire général de la conférence interministérielle du marché des assurances en Afrique (CIMA), à l'effet de prendre des mesures conservatoires par le biais de la nomination d'un administrateur provisoire, en vertu de l'article 321 du code CIMA. Ayant été convaincu que le tableau présenté compromet sérieusement les interjètes des sociétaires et met en péril la mutuelle, la CIMA donne son accord de principe obligatoire avant toute intervention de la tutelle. La démarche du gouvernement vise à recenser tous les sociétaires, à mettre en place un fichier électoral crédible pour l'organisation d'une Assemblée générale chargée de doter la mutuelle d'organes dirigeants. Cette démarche louable est contestée par Fama Toure et Élie Guedou qui remuent ciel et terre pour bloquer la remise en ordre et la fin de la gabegie à la MATCA utilisée durant la gouvernance Gbagbo comme une caisse noire pour des activités pas catholiques. Dans leur combat d'arrière-garde, les adversaires de la restructuration prétendent avoir le soutien du ministre des Transports, qui aurait selon eux, affirmé que la MATCA se porte bien, et qui souhaite en tant que ministre charge du Transport faire demeurer le statut-quo. Selon nos informations, la MATCA est un établissement financier, un opérateur du marché des assurances. À ce titre, sa tutelle est assurée par le ministère de l'Economie des Finances et non par le ministère des Transports. L'équipe actuelle profite de la volonté de dialogue de Nialé Kaba pour tenter d'intoxiquer. Cette volonté de dialogue s'est manifestée par le souci de madame le ministre de discuter et de faire expliquer les enjeux de sa démarche à Fama Touré, qui a été reçu à plusieurs reprises par des responsables du ministère de l'Economie et des Finances. Mme le ministre tenait à ne pas le vexer et souhaitait une large concertation et une adhésion complète à la décision. C'était mal connaître le long bail signé par les dirigeants de la Matca avec la gabegie et les frais de mission exorbitants. La semaine dernière l'affaire aurait portée devant le Premier ministre, chef du gouvernement, ministre de l'Economie et des Finances. Rien n'a filtré de la rencontre. Toutefois des sociétaires et des employés assurent que le gouvernement et le ministre chargé de l'Economie sont en phase. Ainsi malgré les loubards recrutés, malgré les provocations, des travailleurs de la MATCA et des syndicats du secteur, applaudissent la décision de Nialé Kaba et se disent prêts à porter concours et assistance pour l'installation de l'administrateur provisoire. Cette semaine est décisive. Elle permettra de mettre fin à toutes ces années de gabegie qui ont repris après l'accalmie marquée par l'administration provisoire de Dramane Coulibaly devenu par la suite DG.

Celui-ci n'a pas su anticiper les choses. C'est ainsi que sous sa direction Adama Coulibaly et Adama Kassoum Coulibaly ont miné l'entreprise avec leur querelle. Pareil avec Fama Toure et même ses détracteurs qui ont chacun eu maille à partir avec la justice.

CK

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