lundi 14 octobre 2013 par Le Patriote

Tout est bien qui finit bien. L'idée d'un éventuel retrait collectif des Etats africains de la Cour pénale internationale (CPI) prônée par certains chefs d'Etat africains a été au finish abandonnée. Les gouvernants africains, réunis au 15e Sommet extraordinaire de l'Union africaine (UA) à Addis-Abeba (Ethiopie), de vendredi à dimanche, ont eu des échanges au sujet de la relation de l'Afrique avec la Cour pénale internationale. Avec en toile de fond, la question du retrait en bloc des pays africains de l'instrument juridique international basé à la Haye. Mais finalement, les gouvernants ont revu leur position. Et, en un mot, ces derniers se sont purement et simplement ravisés.
Du coup, l'objectif que ces dirigeants du continent s'étaient fixés de discréditer et d'affaiblir la Haye n'a pas été atteint. Les gouvernants qui militaient en faveur de cette thèse n'ont pu en conséqence imposer leur point de vue à ce 15e Sommet extraordinaire de l'organisation panafricaine. Résultat : la question du retrait des pays africains n'a plus été d'actualité. Et en lieu et place de cette décision, c'est une position médiane qui a été adoptée. Celle-ci se résume en quelques points. Primo, les gouvernants ont demandé à l'institution judiciaire internationale de mettre un terme aux poursuites contre les chefs d'Etat du continent encore en fonction. Secundo, ils ont recommandé aux autorités kenyanes d'adresser un courrier à la CPI pour exiger que les poursuites à l'encontre du président et du Vice-président de ce pays soient différées. Tertio, les dirigeants africains ont plaidé pour que la CPI fasse des Amendements au niveau du Statut de Rome. Des critiques sévères étaient émises de part et d'autre par les dirigeants africains à l'encontre de cet instrument. Certains ont soutenu mordicus que le continent noir fait l'objet d'un traitement spécial de la CPI quand d'autres estiment que c'est un outil politique dirigé contre les dirigeants africains.
On le voit, relativement à la décision de retrait de la CPI qu'ils avaient envisagé au départ, les chefs d'Etat qui nourrissaient cette ambition ont reculé.

COULIBALY Zoumana

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