mardi 29 octobre 2013 par Nord-Sud

A la veille de l'audience de Laurent Gbagbo à La Haye, Me Coulibaly Soungalo, avocat des victimes de la crise postélectorale, joint hier au téléphone, indique pourquoi il ne s'est pas rendu à la Cour pénale internationale.

Ce n'est pas le procès portant sur la confirmation des charges. On n'y est pas encore; c'est pour cela que nous n'avons pas effectué le déplacement. Les avocats de Laurent Gbagbo ont déposé une demande de mise en liberté provisoire qui est soumise à l'appréciation des juges. S'ils estiment qu'il peut être libéré, il s'agit de motiver leur décision. Mais, nous pensons qu'il serait difficile de mettre en liberté quelqu'un qui a commis de tels actes. L'idée de la conférence pour les victimes est bonne. Mais il faudrait que le gouvernement oriente les choses. C'est vrai que les victimes ont été organisées, mais elles n'ont pas de moyens. Si on parle de conférence, qui va la financer ? Qui prendra en charge les frais de ces assises? Si l'Etat le souhaite, il peut ?uvrer pour que les victimes soient bien organisées en mettant les moyens à leur disposition, et les choses iront mieux. Parce qu'aujourd'hui, je suis en contact avec les victimes. De temps en temps, elles m'approchent pour être situées sur certaines questions. J'ai rédigé des documents pour elles en direction de la Cpi (Cour pénale internationale, ndlr), d'autant plus que chaque fois que les gens leur posent des questions auxquelles elles ne peuvent pas répondre, elles me font appel. Il leur manque une véritable organisation et un soutien financier. Je n'ai pas d'idée précise, mais je pense qu'il y a quelque chose qui est en train d'être fait dans ce sens par le gouvernement et quelques représentants des victimes.

Propos recueillis par Danielle Tagro

www.225.ci - A propos - Plan du site - Questions / Réponses © 2023