mercredi 30 octobre 2013 par Le Patriote

Les victimes de la crise postélectorale peuvent dormir tranquille. La Cour Pénale Internationale a été sans sensible à leur cri de c?ur et de détresse. Leur espoir de voir leurs bourreaux payer pour les crimes qu'ils ont commis est en train, lentement mais sûrement, de devenir une réalité.
Laurent Gbagbo croupira encore quelques mois en prison, en attendant la confirmation des charges qui pèsent contre et éventuellement son procès. Et si sa culpabilité ne fait l'ombre d'aucun doute, il sera condamné. Et les victimes de la crise postélectorale pourront enfin crier victoire. Car justice leur aurait été rendue, pour ce que Laurent Gbagbo et ses hommes leur ont fait subir entre décembre 2010 et avril 2011. Mais, déjà, ces hommes et ces femmes, handicapés à vie pour certains, qui ont perdu un ou des êtres chers, peuvent dire un grand merci Mme Fatou Bensouda. Pour s'être battu pour que Laurent Gbagbo soit toujours maintenu en détention.
De toute évidence, le rejet de la demande de mise en liberté provisoire introduite de l'ex-dictateur ivoirien auprès de la CPI est une grande victoire pour cette brave magistrate, d'origine gambienne, qui se bat depuis deux ans pour que les assassinats et les crimes crapuleux commis, pendant le conflit postélectoral, ne passent pas par pertes et profits.
Avant d'être une éminente juriste, de surcroît Procureure de la CPI, Fatou Bensouda est d'abord une mère de famille. Elle mesure pleinement la douleur qu'une mère peut sentir de voir son fils ou sa fille abattu(e) impunément, sans raison valable quoi que rien ne justifie la mort d'un être humain. Fatou Bensouda comprend aisément la tristesse qui étreint en ce moment, ces milliers mamans qui ne reverront plus jamais leurs progénitures emportés par la haine aveugle de Laurent Gbagbo et les tueurs à sa solde. C'est pourquoi, le procès de Laurent Gbagbo, elle en a fait le combat d'une vie. Il ne s'agit ni d'un acharnement ni d'un complot, encore moins d'une ranc?ur contre l'ancien Chef d'Etat. Ce que Fatou Bensouda veut simplement, c'est de sécher les larmes des parents des victimes qui pleurent toujours leurs proches arrachés brusquement à leur affection. Et cela passe par le maintien de Laurent Gbagbo, son procès et sa condamnation.
Après avoir remporté une grande victoire hier, Fatou Bensouda va s'attaquer maintenant à l'autre étape de son combat noble, à savoir rassembler le maximum de preuves accablantes contre Laurent Gbagbo, et Dieu sait combien elles sont nombreuses, même si ses partisans s'échinent à nier l'évidence, histoire d'obtenir la confirmation des charges retenues contre celui qu'on appelait le Boulanger d'Abidjan, pour sa propension à rouler dans la farine ses adversaires politiques. Et on s'acheminera vers la fin du Western qui sera le jugement de Laurent Gbagbo que les victimes attendent impatiemment. En attendant, ils peuvent faire confiance à Fatou Bensouda. Pour sûr, comme on le dit à Abidjan, elle fera leur palabre


Y. Sangaré

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