mercredi 30 octobre 2013 par AIP

Daloa - En Côte d'Ivoire, les résultats d'une étude menée en 2008, rapportent que 25% des enfants de 5-17 ans sont économiquement actifs, expliquent des experts du Bureau International du Travail (BIT) qui indiquent par ailleurs que 58% de ces enfants sont utilisés dans l'agriculture, 23% dans le commerce et 10% dans l'industrie.

A travers cette révélation faite lundi, à l'ouverture des travaux de l'atelier sur le renforcement des capacités des agents d'encadrement du secteur agricole dans la lutte contre les pires formes de travail des enfants (PFTE), il ressort qu'environ 1/5 des enfants travaillant dans l'agriculture a été identifié comme travailleur dans le secteur du cacao et du café, tandis que les 3/5 sont impliqués dans la culture des céréales. Ces enfants économiquement actifs, travaillent plus de 42 heures par semaine.

D'où l'intérêt de la formation de Daloa, destinée aux agents des structures d'encadrement du développement agricole et de la cacao-culture sur la problématique du travail des enfants, dans l'optique d'inverser la tendance.

Car depuis la signature du protocole de Harkin-Engel en 2001, une attention particulière est accordée à l'élimination du travail forcé dans la chaîne d'approvisionnement du cacao en Côte d'Ivoire et au Ghana où les gouvernements, les secteurs d'activités et autres parties prenantes, selon Boua Bi Semien Honoré, directeur international du Projet cacao pour l'élimination des PFTE, ont investi des ressources importantes à cette fin par la mise en ?uvre d'une série d'initiatives.

Ces efforts, a-t-il ajouté, sont centrés sur l'encouragement au retrait et à l'éducation des enfants sortis des travaux à risque dans les plantations de cacao ou sur l'empêchement de ces derniers à s'adonner à ce type de travail, conscient du lien direct entre l'accès à une éducation de qualité et l'élimination du travail des enfants.

Il y a eu certes des progrès et de nombreuses leçons apprises, mais pour le directeur international du Projet cacao pour l'abolition du travail des enfants, il est évident que le taux de réduction d'enfants impliqués dans les pires formes du travail des enfants dans les pays concernés et particulièrement en Côte d'Ivoire, reste encore insuffisant pour envisager l'atteinte de l'objectif mondial de l'élimination du travail des enfants à l'horizon 2016, encore moins l'objectif de 2015 pour l'Afrique.

Aussi, le moment est-il devenu crucial pour définir une stratégie plus étendue qui soit plus intégrée dans sa mise en ?uvre, a-t-il souligné.

Aip
yy/cmas

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