mercredi 30 octobre 2013 par Le Democrate

A peine les lampions se sont éteint sur le dernier congrès du Pdci-Rda que les remous se sont installés. Et pour cause. Les dernières nominations faites par le président Henri Konan Bédié ne sont pas du goût de bon nombre de militants. Depuis lors, les mécontentements s'amplifient et les concernés l'expriment de diverses manières. Certains le disent haut et fort quand d'autres ruminent leur colère en secret. D'autres encore, s'apprêtent à claquer la porte du parti -Eléphant pour une autre aventure. C'est dire que la situation est gravissime. Cependant, elle n'est pas inextricable. Déjà, des mesures correctionnelles sont en train d'être prises pour sauver les meubles. Entre autres, le nouveau secrétariat exécutif a reçu les pleins pouvoirs en vue d'appliquer les nouvelles réformes issues du 12ème
congrès et le président du comité d'organisation dudit congrès aurait été déchargé. Mais qu'à cela ne tienne. Tant que les vraies causes de la colère grandissante au sein des militants n'auront pas été clairement et courageusement décelées et prises en compte en vue d'apporter des corrections diligentes, il sera difficile de trouver une solution durable à cette crise interne. Il faut le dire tout net. Lors des préparatifs du 12ème congrès, l'hypocrisie et le manque de courage ont pris le pas sur la franchise .De ce point de vue, tout le monde est responsable de la situation actuelle que traverse le parti. En effet, au cours du conclave et des pré-congrès après l'applaudimètre public, les uns et les autres, une fois qu'ils se sont retirés, ne manquaient pas de dénoncer les nouvelles mesures de restructuration du Pdci. Ainsi, plusieurs délégués et autres responsables n'approuvaient pas la réduction du nombre de délégations, ni la nouvelle nomenclature de la Jpdci et de l'Ufpdci. Nous avons assisté à de nombreuses messe-basses au cours desquelles il revient de façon récurrente que cela est paradoxal d'admettre une réduction du nombre de délégations au moment où, vu l'évolution de la population et l'importance des enjeux qui se présentent devant nous, on envisage réduire ce qui devrait constituer notre efficacité. S'il n'est pas possible d'augmenter l'effectif, autant le maintenir en l'état. Pour la restructuration des jeunes et des femmes, nul doute qu'il pourrait y avoir à la fois de la frustration et des conflits de compétence. Car on ne naît pas forcément citadin, mais parfois on le devient .Tout comme le rural. Ainsi, comment définira-t-on le jeune ou la femme rurale par rapport au jeune ou la femme citadine ? Et sous quel ?il verra-t- on le jeune ou la femme qui portera le titre de rural sans qu'il ou qu'elle ne soit frustrée ? Ensuite, lorsqu'à la tête de chaque structure il sera nommé des responsables, les conflits de compétences ne manqueront pas de surgir .Comme on le voit, avant et pendant le congrès, les militants n'ont pas eu le courage de dire haut ce qu'ils pensaient et ce qui devait arriver est arrivé. Aujourd'hui, parmi ceux qui décrient les nominations, certains estiment qu'il est inadmissible que des élus du peuple sous la bannière du Pdci ne soient pas membres du Bureau politique et que des membres du Secrétariat exécutif, du comité des sages ne figurent pas non plus dans ladite instance. Comment comprendre que des gens élus présidents de conseils régionaux, députés, maires sous l'étiquette du parti ne soient pas membres du Bureau politique, alors que ce sont eux qui cotisent le plus ? Ils sont parfois même prélevés à la source dénoncent -ils. Par ailleurs, des ex-délégués estiment qu'après avoir bravé les menaces de la refondation et dilapidé toutes leurs ressources pour entretenir le parti dans leur localité, ils soient remerciés de la façon la plus indigne. J'ai sacrifié mon avenir et celui de mes enfants au profit du parti. Voila qu'on me remercie comme un vulgaire personnage en me livrant à la risée des populations de ma localité. Surtout nos adversaires , grogne un ex-délégué départemental .Le même refrain est entendu chez plusieurs ex-délégués départementaux et communaux. Les ex-membres du Grand conseil ne sont pas en reste dans ce vaste mouvement de grogne. Leur organe ayant été purement et simplement supprimé sans contrepartie. Vu l'ampleur de la situation, le président Bédié envisage de prendre toutes les mesures nécessaires en vue d'y apporter les solutions idoines. Ainsi, la quiétude reviendra au Pdci et le parti reprendra son envol pour de nouveaux défis.
Gisèle Tienfô

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