jeudi 31 octobre 2013 par Le Patriote

Trop c'est trop. Trois attaques en l'espace d'un mois, c'est intolérable. Le ministre auprès du président de la République chargé de la Défense a donc décidé de taper du poing sur la table. Hier il a effectué le déplacement à Agboville, pour interpeller de vive voix, les cadres, les chefs traditionnelles, les jeunes, les femmes, en un mot toutes les forces vives de la région. Il les a tous mis en mission ainsi que le corps préfectorale. Avant de se rendre à la salle des fêtes de la mairie pour un échange direct avec les populations, il s'est rendu à Lahoguié, sur les lieux de l'attaque du samedi dernier, à 8 km de la capitale de l'Agneby-Tiassa pour constater les dégâts causés par l'assaut des assaillants. Là, le ministre auprès du Président de la République chargé de la Défense, a regretté que les auteurs des attaques soient protégés par les populations. Nous sommes ici parce qu'en l'espace d'un mois, il y a eu trois attaques. Souvent, c'est du harcèlement. Ce ne sont pas des choses très approfondies, nous ne souhaitons pas que ça aille au delà. Mais nous ne pouvons pas accepter ce type d'harcèlement. Nous avons fini la belligérance. Le Président de la République est passé dans une position de pacification , a-t-il expliqué à ses interlocuteurs. Avant de marteler qu'il ne sera plus tolérable que ce type de comportement se répète : nous ne voulons plus entendre cela. Parce que cela perturbe la quiétude des populations et des opérateurs économiques. Nos hommes sont soumis à des pressions inacceptables. Nous allons demander aux populations de parler aux enfants, car ce sont bien leurs enfants, je peux vous le dire. Ce sont leurs enfants. Ce sont des jeunes qui viennent de la région , a dit sans faux-fuyant le premier responsable de la Défense. Puis de préciser que l'année dernière, c'était dans la région d'Adzopé que ces attaques étaient signalées. A présent, le terrain s'est déplacé ici à Agboville, qui demeure une région qui nous préoccupe . De retour à Agboville, dans une salle des fêtes presque pleine, Paul Koffi Koffi a indiqué ne pas comprendre pourquoi en l'espace d'un an six attaques ont eu lieu dans la région, mais surtout pourquoi il y a eu une recrudescence en 1 mois avec trois attaques des positions des FRCI. Cela n'est pas tolérable. Et un Etat comme la Côte d'Ivoire ne saurait tolérer de tels agissements , a-t-il martelé. L'émissaire du gouvernement a invité les populations à la vigilance Ce que nous voulons, c'est que les chefs, les cadres, les élus parlent aux enfants. Parce que, attaquer une position militaire est une déclaration de guerre qui ne dit pas son nom , a affirmé presque qu'en colère Paul Koffi. En retour, les populations ont pris l'engagement de s'impliquer dans la sécurisation de la région. Des missions vont sillonner les villages pour sensibiliser les populations, ont-elles promis.

Thiery Latt (Envoyé spécial)

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