jeudi 31 octobre 2013 par Nord-Sud

Un militaire sans arme, c'est impensable. Que dire d'une troupe toute entière ? Celles qui sont postées à Agboville se plaignent de travailler presque les mains vides. La forêt à Agboville contient beaucoup de minutions et d'armes. Nous voulons des gilets pare-balles et des engins à deux roues pour aller à la traque des assaillants qui sont confinés dans ces endroits, confie un soldat sous le couvert de l'anonymat, lors de la tournée, hier, du ministre de la Défense à Agboville. La lourdeur administrative n'est pas aussi faite pour leur alléger la tâche. Les messages que nous envoyons à nos supérieurs reviennent difficilement. Nous n'avons pratiquement pas de retour. Il est difficile d'agir sans un retour d'information, se désole-t-il. Or, en face, l'hostilité et les velléités subversives n'attendent pas. A en croire l'interlocuteur, la tâche est rendue plus ardue par le refus des populations autochtones de collaborer. Nos difficultés, souligne-t-il, commencent d'abord par l'hostilité des populations. Celles d'ici ne veulent pas nous voir. Elles nous qualifient, regrette le soldat, de rebelles. Avec un tel regard, il est difficile de travailler et atteindre notre mission. Rien n'y fait malgré la sensibilisation. La menace est réelle et permanente. Car, à l'en croire, les assaillants veulent faire d'Agboville leur base pour mieux coordonner leurs activités de déstabilisation du régime. Ainsi, ajoute le militaire, conscients de cela, nous avons fait avancer nos positions et détaché 12 sections dans les forêts pour réduire ces velléités. Mais si nous n'avons pas de moyens, nous serons toujours surpris. Pourvu que leurs complaintes soient entendues.

ED (stagiaire)

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