samedi 9 novembre 2013 par Nord-Sud

Jalousie maladive. C'est ainsi que l'on peut qualifier l'acte posé le 26 octobre dernier par Savané Sékou, chauffeur de taxi, 26 ans. Il avait en projet d'incendier la maison où réside l'élue de son c?ur. En effet, mlle C.D qu'il fréquentait depuis quelque temps a décidé de façon unilatérale de mettre fin à leur idylle. Nous sommes ensemble depuis le mois d'août. On prenait le temps de mieux nous connaître. Mais Sékou me soupçonnait d'entretenir une liaison avec un autre homme. Ainsi, il est devenu violent et a commencé à me battre. N'en pouvant plus, je lui ai dit merde, a expliqué la victime comme la raison qui l'a poussée à se séparer de son copain. Mais Sékou n'est pas un homme dont on se débarrasse aussi facilement. Il pique une grosse colère et s'en prend à son ex-copine. J'ai été brutalisée. Il a déchiré les vêtements que je portais avant de me traîner dans la poussière, s'est plaint C.D. Grâce à la police, la jeune fille sort des griffes de son bourreau qui pourtant est un malade opéré à quatre reprises. La maladie se déclare et il est immédiatement conduit au Centre hospitalier régional (Chr) pour recevoir les soins que nécessite son état. Alors qu'il était en observation dans ce centre de santé, Sékou trouve le moyen de s'évader nuitamment. Il emprunte le chemin qui mène au domicile de sa dulcinée. Il passe par la fenêtre et accède à l'intérieur de la maison. Le jaloux avait sur lui un bidon d'essence. Que voulait-il en faire? Tout porte à croire que Sékou voulait mettre le feu à la demeure. Mais au dernier moment, il prend une autre option et abandonne le liquide inflammable. En définitive, il emporte des effets vestimentaires et des documents précieux appartenant à la jeune fille. Notamment des diplômes qui sanctionnent ses fins d'études scolaires. De même qu'une paire de chaussures. Avec ces objets, il menace de la rendre folle ou même de la tuer si elle ne revenait pas sur sa décision. Les parents de Sékou sont saisis des agissements de leur fils mais n'y prêtent pas une oreille attentive. C'est ainsi que C.D et les siens prennent la résolution de traduire le possessif devant les autorités judiciaires. Je reconnais avoir posé sur C.D des actes de violence mais je ne l'ai pas menacée de mort, s'est défendu le prévenu qui avait du mal à se tenir sur ses deux jambes. Il avait un pagne noué à la hanche pour dissimuler la sonde qu'il portait. C.D est ma petite amie depuis huit mois. C'est au nom de l'amour que j'ai pour elle que je me suis comporté ainsi, a regretté l'amoureux qui semblait avoir honte de son acte. Le tribunal a tenu compte de son état de santé moribond pour lui accorder des circonstances atténuantes. Il a été sanctionné d'une peine de trois mois ferme et paiera une amende de 100 mille francs. Quant à la victime, elle réclame 219 mille francs pour compenser tout ce qu'elle a subi et perdu par la faute d'un prétendant jaloux.

Alain Kpapo à Gagnoa

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