lundi 11 novembre 2013 par Le Nouveau Consommateur Hebdo

Après plusieurs années de divisions, dues plus à une volonté d'affirmer individuellement son leadership que d'?uvrer à la défense des droits des consommateurs, les associations et fédérations opérant dans le domaine ont décidé d'unir leur force et de parler d'une même voix.
La Fédération nationale des associations de consommateurs de Côte d'Ivoire (FAC-CI), l'Union fédérale des consommateurs de Côte d'Ivoire (UFC-CI), l'Association pour la protection et la défense des intérêts des consommateurs de Côte d'Ivoire (APRODICI), l'Association pour la protection des consommateurs actifs de Côte d'Ivoire (APROCACI), la Protection des consommateurs pour mieux vivre (PV-CI), l'Union générale des consommateurs de Côte d'Ivoire (UGCCI), le Réseau national des consommateurs de Côte d'Ivoire (RNCCI) et les Consommateurs action direct (CA-DIRECT) auraient-ils enfin compris que leur survie réside dans une synergie d'action ? On ose le croire.
Pendant longtemps, les fédérations et associations de consommateurs se sont conduites comme si elles avaient des objectifs et des missions différentes.
En lieu et place de la défense des droits des consommateurs (satisfaction des besoins, information, choix, sécurité, être entendu, réparation des torts, éducation à la consommation et à l'environnement sain) on a plutôt assisté à une foire d'empoignes. Au propre comme au figuré. Bien plus, à des querelles de personnes.
Résultat des courses, le mouvement consommateur a perdu en crédibilité. A faire le jeu des décideurs et des entreprises, il a fini par entamer le peu de confiance que lui vouaient encore les plus optimistes. Ne vous aventurez surtout pas à parler des associations de consommateurs à l'opinion publique, au risque de vous faire rabrouer ou éconduire. Plus personne ne croit vraiment en leur efficacité pour faire entendre la voix des sans voix.
Ce ne sont pourtant pas les initiatives, les actions d'envergure ou la volonté qui manquent. Maintes fois, les actions entreprises se sont heurtées à l'inertie des Ivoiriens. A leur désintérêt.
Le défi, à travers l'instauration d'une confédération des organisations de consommateurs de Côte d'Ivoire (COC-CI) est sans ambage : regagner la confiance des Ivoiriens sans laquelle, il sera impossible de gagner le pari de la mobilisation. C'est certainement une gageure dans un pays où en dehors de la politique, l'on ne sait pas se mobiliser pour les grandes et nobles causes. Le jeu en vaut la chandelle. Car, à vaincre sans péril, on triomphe sans gloire.
Contrairement aux idées reçues, le 15 novembre marque non pas l'aboutissement du processus d'union mais le point de départ. Le plus difficile, dans ce genre d'initiative, c'est moins de réussir à rassembler dans une salle, l'instant d'une cérémonie, des milliers de personnes pour assurer le spectacle et vivre dans l'illusion de drainer du monde que de maintenir allumer la flamme de la mobilisation et de la cohésion permanente. Le premier président de la COC-CI et son bureau auront la lourde charge de tenir ce pari si, tant est que l'ambition qui préside à la création de cette confédération est, la mise en place d'une plate forme de concertation et d'échanges permanents pour une harmonisation des actions sur le terrain.

Bony Valéry

www.225.ci - A propos - Plan du site - Questions / Réponses © 2023