mardi 12 novembre 2013 par AIP

Abidjan - "L'auto-victimisation" rend difficile le dialogue dans l'Ouest ivoirien, zone la plus meurtrie durant la décennie de crise militaro-politique (2002-2011) dont la Côte d'Ivoire sort progressivement, a estimé mardi à Abidjan, des dirigeants de l'ONG internationale Interpeace.

"L'auto-victimisation dans chaque camp fait que le dialogue devient difficile ; nous avons constaté que chacun pense qu'il est victime de l'autre", a déclaré le directeur général d'Interpeace, Scott Weber, lors d'une une conférence de presse qu'il co-animait avec le président de cette organisation, l'ex-président ghanéen John Kuffuor.

Un rapport publié récemment par Interpeace sur "les dynamiques et capacités de gestion des conflits à l'Ouest de la Côte d'Ivoire", revient, à travers des témoignages de populations locales, sur les années de crises dans cette région, marquée par une "spirale de violence" comprenant "violences criminelles, violences à caractère sexuelle, et confrontations communautaires violentes".

"Nous voulons que les gens se parlent franchement, () l'essentiel, c'est que le dialogue soit inclusif que toutes les voies soient écoutées et que tout le monde ait un comportement citoyen", a ajouté M. Weber, quand John Kuffuor, tout en reconnaissant que "le pays a avancé de façon positive" et "substantielle", appelle à un règlement diligent des problèmes fonciers, principales causes des conflits dans l'ouest.

Fortement ébranlé par la crise militaro-politique, l'Ouest de la Côte d'Ivoire accueille régulièrement, depuis ces dernières années, les réfugiés et personnes déplacées internes du fait des violences dans leurs localités d'origine.

(AIP)
tm

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