mercredi 13 novembre 2013 par L'intelligent d'Abidjan

?'Passer de la pensée passive à l'action afin d'arriver à bout du cancer sociétal qu'est le non-respect de la propriété intellectuelle qui se manifeste à travers la contrefaçon et la fraude. Et agir en synergie, (acteurs étatiques, opérateurs industriels et consommateurs), par la mise en place d'une plateforme de reflexions de manière à forcer le changement. C'est le v?u émis par la directrice générale de Audace Institut Afrique (Aia), Gisèle Dutheuil le mardi 12 novembre 2013 à l'occasion du seminaire prospectif sur le non respect de la propriété intellectuelle et son impact sur la santé publique et l'économie nationale. Réunis autour de cette problématique, plusieurs panélistes, du monde industriel et universitaire, ont planché sur les méfaits de la contrefaçon sur la santé des populations au-delà de l'entrave qu'elle constitue pour l'économie nationale. Successivement, le Professeur de droit, Denis Bohoussou, directeur général de l'Office Ivoirien de la Propriété Intellectuelle (Oipi), Abdoulaye Touré, conseiller en propriété intellectuelle, Anicet Papouet de la firme Unilever, Jean-Michel Lavoizard de Aris-Intelligence et Jean-Louis Menudier, directeur général de Uniwax ont dressé un tableau sombre de l'état du respect de la propriété intellectuelle en Côte d'Ivoire et ont proposé chacun, des solutions pour venir à bout des contrefacteurs. La propriété intellectuelle, c'est l'ensemble des règles qui tendent à protéger les résultats de la création de l'homme. Elle recouvre deux catégories de droits. Notamment, les droits de propriété littéraire et artistique et les droits de propriété industrielle, objet de notre rencontre. Du point de vue normatif, la propriété intellectuelle a toujours existé en Côte d'Ivoire bien avant les indépendances. Mais, face à la multiplicité des produits contrefaits, les conséquences encourues par l'Etat et les populations sont énormes. Que ce soit du point de vue économique et social. Car, il n'y a pas que les opérateurs économiques qui sont menacés. Egalement le sont, les populations servies avec des produits contrefaits. Les gammes concernent, les produits pharmaceutiques et les produits alimentaires. La contrefaçon doit être considérée comme un crime économique et un crime contre l'humanité, a indiqué Annicet Papouet. Comme propositions de solutions pour lutter contre la contrefaçon et veiller au respect de la propriété intellectuelle, Jean-Michel Lavoizard, a proposé une implication de tous les acteurs sociaux. Il a conseillé, un combat global et systémique et a encouragé tous les acteurs du système à passer de la logique des théories, à celle des actions dynamiques.

L.Barro

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