mercredi 20 novembre 2013 par Notre Voie

La Côte d'Ivoire s'est qualifiée, samedi dernier, dans la douleur pour la phase finale de la coupe du Monde 2014. Pendant 90 minutes de supplices administrés par les Sénégalais, les Ivoiriens ont résisté et obtenu leur troisième qualification consécutive pour un Mondial. Le gros constat, c'est que jamais l'on n'a vu les Eléphants souffrir autant devant une équipe africaine. On se demandait si les ivoiriens avaient un entraineur au stade. On se demandait aussi ce que Sabri Lamouchi a apporté à la sélection nationale depuis son avènement, il y a deux ans, à la tête de l'encadrement technique. A 7 mois du Brésil 2014, que peut-il changer au sein de la sélection nationale si en deux ans on n'a pas vu sa touche ? Rien. Il n'en pas la compétence. On est d'accord que certains joueurs de la sélection nationale ont pris de l'âge et qu'il faut alors injecter du sang neuf pour rééquilibrer les choses. Mais Sabri Lamouchi est-il la personne indiquée pour faire ce boulot qui demande la maestria ? Non. Sur le plan tactique, le sélectionneur ivoirien n'a pas les qualités de celui qui peut débloquer une situation au cours d'un match. Si à ce niveau déjà, il est défaillant, peut-il coordonner une bonne intégration des jeunes au sein de la formation ? Non. Il ne faut pas se voiler la face. Le technicien franco-tunisien a montré ses limites face au technicien Alain Giresse. En moins de deux semaines, ce dernier a transformé l'équipe sénégalaise. Car entre l'équipe de la Teranga qui a joué à Abidjan et celle qui s'est produit au Maroc, c'est le jour et la nuit. Celle du Maroc est de loin la meilleure. C'est qu'un travail de fond sur le plan technique et tactique a été fait. Cela doit interpeller le président de la fédération ivoirienne de football, Sidy Diallo. Rappelons-nous du travail abattu en moins de deux mois par Stephen Ngöran à la tête des Eléphants pour aller au Mondial d'Afrique du Sud. Les Ivoiriens ont été tellement séduits par le travail effectué qu'ils avaient émis le v?u que le suédois reste. Mais les conditions posées par le vieux étaient trop lourdes, disait-on, pour le budget de la Fif. François Zahoui est venu reprendre la lutte. Il a réussi le pari de maintenir le cap. Sabri Lamouchi est venu détériorer cette équipe et son image. Quelque chose doit être faite. Et la balle est dans le camp du président de la fédération ivoirienne de football, Sidy Diallo. Il a un choix à faire entre l'humiliation et l'honneur. L'humiliation, c'est d'aller au Mondial avec Sabri Lamouchi pour réaliser des résultats catastrophiques. Qui pourront faire honte à la Côte d'Ivoire et aux Ivoiriens. Alors qu'il faut éviter qu'on dise qu'il y aurait fallu laisser le Sénégal partir au Brésil. L'honneur, c'est de prendre son courage des deux mains pour faire partir Sabri Lamouchi et solliciter un nouvel entraineur de valeur à l'image d'Alain Giresse, pour redonner aux Eléphants ce qu'ils ont perdu. Ce nouvel entraineur, au cours des 6 mois à venir, doit travailler à l'intégration de jeunes professionnels à l'occasion des matches amicaux. Ce travail, un bon entraineur peut le faire en moins de six mois. En tout cas, la quasi majorité des ivoiriens, veut un changement à la tête de l'encadrement technique des Eléphants. Maintenant, si le président Sidy Diallo veut maintenir Sabri Lamouchi, il sera seul à endosser les conséquences.

Ephrem Touboui

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