La mort a frappé à l'Assemblée nationale. Le Secrétaire général de la deuxième institution du pays, Me Fakhy Konaté, est brutalement décédé hier, dans l'après-midi. Selon l'un de ses proches, joint au téléphone, le collaborateur de Guillaume Soro a rendu l'âme autour de 15 heures, pendant son transfert à la Polyclinique sainte Anne Marie (Pisam), de Cocody. Quelque temps avant, il a été victime d'un malaise alors qu'il était en pleine séance de travail avec le directeur de cabinet du président de l'Assemblée nationale, Dao Bakary. C'est ce dernier d'ailleurs qui prend des dispositions urgentes pour l'évacuer à l'hôpital. A la clinique, les médecins constatent que Me Konaté Fakhy n'est plus conscient. Ils tentent tout pour le réanimer, mais c'était trop tard. Dans le cabinet du Pan, la nouvelle crée un grand choc. C'est une perte énorme. Me Fakky était un pion clé dans l'équipe de Guillaume Soro. Il était la courroie de transmission entre le cabinet du président de l'Assemblée et le Parlement. A la Primature, il a été le conseiller de Soro chargé de l'identification. C'est même lui qui a piloté l'achèvement du processus d'identification avant l'élection présidentielle de 2010 , confie notre source. Des parlementaires joints au téléphone n'en reviennent pas. C'est l'émoi à l'Assemblée nationale , a rapporté en début de soirée Da Sassan député de Bouna. Il a tenu une réunion hier (lundi, Ndlr) à l'Assemblée nationale et pendant longtemps. On ne peut donc pas dire qu'il était souffrant , s'étonne notre interlocuteur. Le député Delly Mamadou de l'Union pour la démocratie et la paix en Côte d'Ivoire (Udpci) fera chorus. Le défunt était en pleine forme la dernière fois qu'il l'a vu, souligne-t-il. Inscrit au Barreau d'Abidjan depuis 1985, l'ancien Conseiller spécial du Premier ministre Guillaume Soro, est nommé Secrétaire général de l'Assemblée nationale en juin 2012, après l'élection du nouveau président de l'hémicycle le 12 mars 2012. Il a survécu à l'attentat contre l'avion de l'ancien Premier ministre à l'aéroport de Bouaké, en 2007. Devant cette disparition brutale, le patron du Parlement, qui devait se rendre au Laos, a décidé d'écourter sa tournée asiatique pour regagner Abidjan.
Cissé Sindou