mercredi 27 novembre 2013 par APA

Des journalistes ivoiriens ont été appelés par l'Union européenne (UE) à jouer un rôle d'éveil et de contrôle de l'action publique afin de relever et de limiter l'accroissement de la pauvreté, a appris APA mardi, lors d'un séminaire à Abidjan portant sur le thème : Femmes et médias : partenaires pour une meilleure gouvernance en Afrique de l'Ouest .

Le Chef de la mission de l'UE en Côte d'Ivoire, Geza Strammer a souligné lors de cette session, l'importance des médias à pallier aux insuffisances d'informations sur la gestion de leurs gouvernants.

Parce qu'ils disposent de peu de moyens de contrôle sur l'action des gouvernants, les citoyens sont marginalisés dans les processus décisionnels et en particulier pour ce qui est de l'accès et la gestion des ressources publiques'' a expliqué Geza Strammer.

Par ailleurs, il a indiqué que l'une des conséquences directes de cette situation est ?'l'inégalité'' dans la répartition des ressources, ce qui rend ?'décisifs'', l'information produite par les médias et les citoyens, son partage et son amplification.

Selon l'Union Européenne, les capacités des journalistes sont malheureusement trop souvent limitées. Les journalistes professionnels produisent encore très peu d'informations documentées pour éclairer le public sur des questions cruciales de gouvernance , a reconnu M. Geza.

Par ailleurs, il a souhaité que les impératifs de réconciliation nationale post conflit, entamés en Côte d'Ivoire n'éclipsent nullement la question des violences faites aux femmes mais qu'ils les y intègrent.

Ce séminaire a en outre relevé plusieurs formes de violences basées sur le genre notamment les violences sexuelles, les exploitations sexuelles, les violences psychologiques et économiques, les tentatives de viols, la prostitution forcée engendrée bien souvent par les conflits armés ou intra ethniques, les tensions politiques, mais aussi par l'ignorance de la loi et par l'impunité.

En Côte d'Ivoire, la moyenne nationale des mutilations génitales féminines est de 36% dont 85% d'excision et 15% d'infibulation bien qu'interdites et réprimées par la constitution ivoirienne.

220 millions de femmes dans le monde sont victimes de violences liées au genre. Selon le Haut-commissariat aux Réfugiés (HCR), près de 60 millions de filles dans le monde sont victimes d'agressions sexuelles sur le chemin de l'école.

MC/hs/ls/APA

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