En fin de mission, le représentant résident de la Banque mondiale en Côte d'Ivoire, Madani Tall, s'apprête à quitter les bords de la lagune ébrié. Ses valises rangées, il a rendu visite hier au ministre d'Etat, ministre de l'Intérieur et de la Sécurité, Hamed Bakayoko, pour lui faire ses adieux. Pendant plus une demi-heure, les deux hommes ont échangé. Et à la sortie d'audience, le ministre d'Etat a tenu à rendre un vibrant hommage au directeur des opérations de la Banque Mondiale, qui, selon lui, est un grand artisan de la normalisation de la Côte d'Ivoire. Le représentant résident de la Banque Mondiale en Côte d'Ivoire, depuis ces dernières années est dans la sous-région, et il est venu me dire au revoir à la fin de sa mission. Je dois dire que c'est avec beaucoup d'émotions que cette visite s'est passée. Je voudrais profiter de cette occasion pour rendre hommage à un grand Africain. Au-delà de nos relations dans le cadre des liens entre la Banque Mondiale et la Côte d'Ivoire, mon aîné Madani Tall, est un africain qui est soucieux de comment faire pour sortir l'Afrique de la pauvreté, comment faire avancer les choses. Il prône l'excellence et a un sens élevé de ce que chacun de nous doit faire pour le bonheur des populations africaines. Au moment où il s'en va, les Ivoiriens sont témoins de sa contribution, a estimé le ministre Hamed Bakayoko. En effet, pour lui, Madani Tall n'a pas ménagé ses efforts pour accompagner la Côte d'Ivoire sur le chemin de la normalisation après la crise. Les institutions ont leurs règles, mais les qualités des relations entre la Côte d'Ivoire et la Banque mondiale est aussi marquée par la qualité des personnes qui animent ces relations dans le sens de leurs connaissances. Je pense que Madani Tall est un très grand artisan de la normalisation de la situation en Côte d'Ivoire. Très vite, il nous a orientés sur des projets structurants qui ont apporté des réponses rapides aux besoins prioritaires des populations. Je voudrais donc lui rendre hommage et souhaiter qu'il continue à servir l'Afrique. Car, le continent a besoin de tous ses fils pour sortir de la pauvreté, s'est-il réjoui.
Lacina Ouattara