jeudi 12 decembre 2013 par Le Patriote

On reconnait la grandeur d'un homme par la persistance de son ?uvre dans le temps . Cette vérité universelle s'est encore vérifiée hier à Yamoussoukro. Félix Houphouët-Boigny est décédé en 1993. Pourtant, 20 ans après, son ?uvre reste intacte. La jonction entre Abidjan et Yamoussoukro par l'autoroute du Nord est enfin devenue une réalité. Conformément au v?u du fondateur de la Côte d'Ivoire moderne. Mais les choses n'ont pas été toujours simples. Tout a commencé en 1974. Le président Félix Houphouët-Boigny, en grand visionnaire, décide de construire une autoroute qui reliera Abidjan à Yamoussoukro. A l'époque, le Vieux est l'objet de critiques acerbes. On traite de pure folie ce projet. Mais la vision du père de la Nation était limpide. D'abord, bâtir une autre Brasilia et un autre Abuja pour désengorger Abidjan, qui atteindra dans deux décennies la saturation. Ensuite desservir l'Interland qui est la plus grande partie du marché de la locomotive économique de la sous-région que deviendra la Côte d'Ivoire. Félix Houphouët-Boigny a poursuivi son rêve jusqu'au début des années 80. L'autoroute n'est pas allée au-delà du village de Singrobo. 39 ans après, Abidjan et Yamoussoukro sont désormais reliés par une autoroute. L'ouvrage qui paraissait une vue de l'esprit est aujourd'hui une réalité. Au-delà de l'aspect développement et infrastructurel, l'inauguration de l'autoroute du Nord est un acte d'une haute portée symbole. C'est la matérialisation de toute la vision du père de la Nation qu'un de ses fils vient de réaliser. En inaugurant l'autoroute du Nord hier matin, le président Alassane Ouattara ressuscite le président Houphouët-Boigny. Le chef de l'Etat vient de confirmer aux yeux de tous ceux qui en doutent encore qu'il est le véritable continuateur de sa vision pour la Côte d'Ivoire. J'ai tracé les sillons. Il revient à mes successeurs de les agrandir, de les approfondir et de les développer , aimait à répéter le Sage de Yamoussoukro. Houphouët-Boigny avait un seul rêve : faire de la Côte d'Ivoire la puissance économique de la sous-région. Toute sa vie, il s'est battu pour que son pays, la Côte d'Ivoire, soit parmi les grands de ce monde. Les infrastructures routières, les barrages hydroélectriques, les turbines à gaz, les bâtiments administratifs, les édifices religieux, les grandes écoles d'excellence, ont été construits dans cet esprit. Considéré comme un mégalomane à l'poque, aujourd'hui tout le monde est unanime que le président Houphouët-Boigny était en avance sur son temps. Car ces ?uvres qualifiées de pharaoniques à l'époque font aujourd'hui la fierté de la Côte d'Ivoire. Et l'une des preuves les plus éloquentes est cette autoroute qui vient définitivement de relier la grande ville d'Abidjan à son village natale. Paul a semé, Apollos a arrosé et Dieu a fait croitre , dit la Bible. Alassane Ouattara est dans la droite ligne de cette parole. Lui ne fait qu'arroser ce que son père spirituel a semé. Il appartient au Tout-puissant de faire croitre. Chaque génération doit dans une relative opacité découvrir sa mission, la remplir ou la trahir, écrivait Frantz Fanon. La mission du président Ouattara est de perpétuer la vision de son père, Félix Houphouët-Boigny. Car il a constamment à l'esprit ce proverbe africain qui dit : Malheur au fils qui ne fait pas mieux que son père . Houphouët, le grand bâtisseur, a posé les grandes fondations de la Côte d'Ivoire moderne. Ouattara a compris que, il a intérêt à monter les murs, à couler les dalles, mettre la charpente, les fenêtres, les portes et la toiture. C'est ainsi qu'il aura mérité du père et de la Nation en construction qu'il a léguée. L'inauguration de l'autoroute à Yamoussoukro est un acte hautement symbolique qui épouse à la fois toute la pensée houphouétienne et son rêve pour la Côte d'Ivoire. Comme son inspirateur, le président Ouattara entend continuer l'?uvre de construction de la Côte d'Ivoire, au mépris des critiques. Félix Houphouët-Boigny peut donc dormir en paix dans sa tombe. Car un certain Alassane Ouattara est en train de parachever son rêve pour la Côte d'Ivoire. A preuve, presque 40 ans après Yamoussoukro, son village natal, est relié à Abidjan, sa grande s?ur.
Jean-Claude Coulibaly, (Envoyé spécial)

www.225.ci - A propos - Plan du site - Questions / Réponses © 2023