jeudi 12 decembre 2013 par Le Patriote

La Côte d'Ivoire évoluera dans le groupe C de la Coupe du Monde 2014 au Brésil. Un groupe que les Ivoiriens partageront avec le Japon, la Colombie et la Grèce. Quelques jours alors le tirage, Salomon Kalou analyse ce groupe. L'attaquant de Lille et héros de la qualification ivoirienne, pense que la carte est jouable pour une place au second tour du Mondial brésilien. La chute des Dogues contre Bordeaux après 11 matchs sans défaites, les objectifs de Lille dans le présent championnat, sont autant de sujets abordés avec Salomon Kalou.

Le Patriote: Quel regard Salomon Kalou porte-t-il sur le groupe de la Côte d'Ivoire pour la phase finale de la Coupe du Monde 2014?

Salomon Kalou: On ne pouvait pas espérer mieux. Pour une fois, on n'est pas dans une poule de la mort. Il nous revient maintenant de préparer cette Coupe du monde dans de très bonnes conditions. Avec toutes nos armes. Tout en restant prudent. C'est un groupe qui peut sembler faible mais il invite à la prudence, à la modération. Dans un groupe pareil, il faut être tout simplement méfiant.

LP: Dans ce groupe, quelle équipe peut-on présenter comme le véritable adversaire de la Côte d'Ivoire?

SK: Nous avons le Japon, la Colombie et la Grèce. En y regardant de près, on cite la Colombie sans hésiter. Parce que la Colombie a des joueurs exceptionnels. La Colombie, c'est un quatrième rang au classement FIFA. C'est une formation qui allie technique et efficacité. Je dis que la Colombie sera un adversaire de taille. Mais il ne faut pas négliger le Japon qui va jouer sur ses valeurs qu'on connaît. Le Japon est impressionnant de qualités physiques, d'envie. La Grèce ne va pas non plus en spectatrice au Brésil. Comme je l'ai dit un peu plus haut, c'est de savoir bien négocier les différents matchs parce qu'il y a de la place à prendre.

LP: Pour vous paraphraser, "on a évité pour une fois le groupe de la mort". Ce qui suppose que pour sa troisième Coupe du Monde, la Côte d'Ivoire a une sacrée chance de sortir vivante. Jusqu'où peut aller cette équipe au Brésil?

SK: Notre objectif premier au Brésil sera de passer d'abord le cap des matchs de poules. Il nous faut disputer pour la première fois les huitièmes de finale. Après, on prend match par match et on verra ce que cela va nous donner. Le plus important dans une telle compétition, c'est de bien débuter. On commence par le Japon et il nous faudra ces trois points d'entrée. Ensuite bien négocier notre match contre la Colombie et de terminer sur une bonne note comme on l'a fait en 2006 et en 2010.

LP: Les chances ivoiriennes sont donc réelles dans cette Coupe du Monde?

SK: Nos chances sont réelles. C'est à nous de saisir cette opportunité qui s'offre à nous. Avec une bonne préparation, de la discipline, on réussira à donner plus de joie et énormément de bonheur aux Ivoiriens à cette Coupe du Monde.

LP: Juste une lucarne sur Lille. Vous étiez sur un nuage jusqu'à cette défaite à Bordeaux (0-1; 17eme journée) puisque Lille n'avait plus perdu depuis le 15 septembre (défaite à domicile contre Nice 0-2; 5eme journée).

SK: Effectivement, on était dans une belle phase. Malheureusement, il y a eu ce coup d'arrêt à Bordeaux. Maintenant, ça ne sert à rien de se lamenter sur son sort. On doit se remobiliser pour reprendre le sens normal de la marche.

LP: Troisième à quatre points du leader (Le PSG), Lille est-il à sa place à ce stade du championnat?

SK: Pour le moment, on prend les matchs les uns après les autres. Il est trop tôt de faire un bilan. Mais on ne se plaint pas. On essaie de suivre le rythme et de ne pas se laisser distancer. Cela nous réussit parfaitement parce que tout le monde au club se sent concerné. Dans un tel environnement, on ne peut que s'exprimer librement. Troisième du championnat avant les deux deniers matchs de la trêve, ce n'est pas usurpé non plus.

LP: Jusqu'où le LOSC espère-t-il aller cette saison avec des équipes comme le PSG et Monaco?

SK: On va continuer à jouer sans regarder les autres. Qui pouvait imaginer qu'Evian pouvait battre Paris (2-0; 16eme journée). Le championnat de France est complexe, difficile. Aujourd'hui, on ne peut pas se prononcer sur l'issue de la saison. Mais on se fixe des objectifs. À Lille, on se donne des objectifs raisonnables et on se forcera de les atteindre en fin de saison.

LP: Quels sont ces objectifs?

SK: Tout le monde connait aujourd'hui les favoris au titre. On se présente en challenger et on se dit qu'on ne crachera pas sur une place qualificative à la prochaine Ligue des Champions. Recueillis au téléphone par OUATTARA Gaoussou

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