jeudi 12 decembre 2013 par Courrier d'Afrique

En juin dernier, un journaliste pose à Andry Rajoelina la question suivante : "Vous avez été chef d'État à 34 ans, que ferez-vous à 50 ans?" Sans ambages, le jeune président de la transition malgache répond "Peut-être serai-je encore président".

Le 25 septembre, devant l'Assemblée générale de l'ONU, c'est par une citation empruntée à un théologien américain qu'Andry Rajoelina a fait ses adieux au concert des nations : "La différence entre le politicien et l'homme d'État est la suivante : le premier pense à la prochaine élection, le second pense à la prochaine génération." Andry Rajoelina se considère comme un l'homme d'État... Et il pense déjà à la prochaine génération. Alors qu'il s'apprête à quitter le palais d'Ambohitsorohitra près de cinq ans après l'avoir investi, il ne cesse de marteler dans ses discours : "En tant qu'homme d'État, je..."

Andry Rajoelina, 39 ans depuis le 30 mai, dont près de cinq passés à la tête de l'État est issu de la petite bourgeoisie de Tana, il n'était pas prédestiné à faire de la politique. Flambeur à 20 ans, il est un DJ à la renommée montante. À 24, il se lance sur le marché des panneaux publicitaires. En 2007, premières difficultés avec Marc Ravalomanana.
et tout va alors très vite. En novembre, il crée l'association Tanora malaGasy Vonona (TGV, comme son surnom). Traduction : "jeunes Malgaches prêts". En décembre, il remporte à la surprise générale (63 % des voix) la mairie de Tana. C'est le début de la confrontation jusqu'à la prise du pouvoir le 17 mars 2009. Aujourd'hui, il est certain qu'il reviendra "tôt ou tard".

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