On ne pouvait que rêver d'une telle apothéose. La Première Dame, Dominique Ouattara, en train de ''travailler'' sur Antoinette Allani. ?'On gagne ou on gagne, tchoko-tchoko, on va gagner''. Le célèbre refrain de la chanson à succès de la chanteuse repris par la foule. Voici l'arrêt sur image que l'on peut retenir de ce meeting de clôture, côté ambiance. Pour cette ?'finale'' sur la Jean Paul II, qui a refusé du monde, tout se prêtait à la joie et à la fête. Partout dans les dédalles et allées, les nombreuses danses traditionnelles rivalisaient avec les artistes qui étaient dans la main courante. La foule heureuse et chauffée à blanc par les grelots, tam-tams et la puissante sono n'attendait qu'une seule chose, le chef de l'Etat. 10 h 35, des cris de joie fusent de partout. La foule semble captivée et attirée par un mouvement de voitures. Les services de protocole et de sécurité s'activent. Le président de la République fait son entrée sur la place Jean Paul II. La foule s'électrise. Pendant 20 minutes, un seul homme en chemise blanche, est l'objet de toutes les convoitises. Il distribue les sourires et les poignées de main. La foule est sous le charme. La magie Ouattara est en marche. N'Guess Bon Sens vient y contribuer avec son single à l'honneur du bâtisseur Ouattara. La foule exulte, définitivement conquise. Sidonie la Tigresse, la cantatrice baoulé, est de la fête. Les pas de danse redoublent dans la foule. Antoinette Allani et ses danseuses aux formes généreuses viennent parachever l'opération de charme. La foule, l'esprit libéré, est maintenant prête. Le Grand maître peut dire la messe. Verbes, alchimie des mots et des chiffres. La foule est conquise. Non, Président, tu es le last , lance un jeune homme depuis la foule. Ouattara a entendu. Et lui sourit. Merci, merci , lui répond-il au milieu des cris de joie de ses camarades et du sourire bienveillant de la loge officielle. Ouattara le Magicien continue sa marche magistrale sur la Côte d'Ivoire de l'émergence. La foule totalement conquise comprend qu'un avenir radieux se dessine pour elle. Les uns et les autres peuvent enfin rentrer chez eux rassurés. Le Grand maitre finit son cours. La place Jean Paul II se vide progressivement. Encore sous le charme du digne successeur de Félix Houphouët-Boigny.
Jean Claude Coulibaly (Envoyé spécial)