??Levier pour le développement et la paix". C'est le thème du Forum Cct/Uemoa qui s'ouvre du 17 au 19 décembre à Dakar à l'initiative du Conseil des collectivités territoriales de l'espace Uemoa en partenariat avec Global local forum. En effet à l'instar des autres régions du monde, les pays africains, après les indépendances, ont engagé un mouvement intégrationniste.
Et l'Union économique et monétaire ouest-africaine, s'est fixé comme objectif de renforcer la compétitivité des activités économiques et financières des états membres en promouvant, au plan national et régional, une coordination de leurs politiques sectorielles (aménagement du territoire, transports et télécommunications, environnement, agricultures, énergie, mines et industrie).
L'implication dans le processus d'intégration régionale, des autorités infra-étatiques et des collectivités locales, est conforme à cette approche territoriale, et non plus sectorielle, de la gouvernance et du développement local. L'UEMOA qui s'est alors dotée d'une politique d'aménagement du territoire communautaire avec le "fond d'aide à l'intégration régionale et la coopération transfrontalière" a institutionnalisé une représentation politique des collectivités territoriales qui s'est traduite par la création en son sein, en Mai 2011 du Conseil des Collectivités Territoriales.
S'appuyant sur l'évaluation des projets pilotes transfrontaliers identifiés dans le cadre de l'initiative pour l'intégration de l'infrastructure régionale dans le sahel et Sikasso-Korhogo-Bobo, le président de la Cct/Uemoa, François Albert Amichia, souhaite "faire de la coopération transfrontalière un incontournable instrument de solidarité, de développement, de rapprochement des peuples et de sécurité".
Placé sous le haut patronage du président de la République du Sénégal, ce forum réunira au plus haut niveau des états et organisations régionales et internationales et des collectivités (Cglu, Cglua ainsi que des partenaires de premier plan dans ce projet comme la Cedeao, Ua, Ue, Pnud, Oif, Aimf etc. Après donc Niamey, Abidjan, Ouagadougou, Cotonou, c'est au tour de Dakar de produire ses solutions plus alternatives à cette question dans l'espace Uemoa.
Guy Pierre Antoine