vendredi 20 decembre 2013 par AIP

San Pedro ? Trente communautés villageoises du département de San Pedro, encadrées par la Caritas avec l'appui financier de la fondation Initiative internationale pour le cacao (ICI), ont présenté mercredi et jeudi leurs plans d'action communautaires (PAC) dans la lutte contre les pires formes du travail des enfants dans la cacao-culture.

Les chefs des 30 communautés villageoises ont, durant deux jours, expliqué aux autorités préfectorales et aux responsables des services techniques représentés à San Pedro, les stratégies et actions de développement local à mener en vue d'assurer la protection et le bien-être des enfants qui ont plutôt leur place à l'école que dans les plantations de cacao.

Ces actions programmées sur cinq ans se déclinent souvent en création de comités de lutte, construction d'écoles primaires et de logements de maître, de garderies d'enfants, de cases de santé, de pompes villageoises, et en création de centres secondaires de déclarations des naissances.

Issus des sous-préfectures de Grand-Béréby, Dogbo, Gabiadji, Doba et de San Pedro, les 30 villages et campements concernés sont situés dans de grandes zones de production de cacao.

Le directeur diocésain de Caritas Côte d'Ivoire, le père Jean Constant, a rappelé que, depuis 2006 où a démarré ce projet de sensibilisation et d'accompagnement des communautés des zones cacaoyères de la région de San Pedro, 47 communautés villageoises ont été sensibilisées.

Grâce à la prise de conscience des aspects dangereux du travail des enfants, ces 47 communautés ont créé chacune un comité de lutte et un comité de pilotage de son plan d'action avec au bilan, 39 salles de classes construites dont six sur fonds propres des communautés, neuf logements de maîtres dont trois sur fonds propres, et un taux de scolarisation passé de 10% en 2006 à 47% en 2013.

Le sous-préfet central de San Pedro, Zézé Tétiali Bertin, a félicité les communautés pour l'élaboration des projets de développement qu'elles ont présentés.

Il a toutefois souhaité que les écoles ne se créent pas dans le désordre, mais suivent une procédure légale validée par les cartes scolaires.

Il a expliqué que certaines communautés, occupant illégalement des forêts classées, ne peuvent valablement initier la construction d'infrastructures scolaires ou de santé sans que l'autorité préfectorale et les services techniques des ministères concernés ne se prononcent.

A certains chefs de communautés qui sollicitaient de l'aide pour réaliser leurs projets, le représentant de la fondation ICI, Degrè Hyacinthe, a précisé que la philosophie qui sous-tend les PAC, est que les communautés comptent d'abord et avant tout sur leurs propres moyens.

Jmk/kp

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