mardi 7 janvier 2014 par RFI

RFI a relayé les v?ux des chefs d'Etat africain en ce début du mois de janvier. Quels v?ux formulent de leur côté les opposants d'Afrique ? Quelles sont leurs doléances ? Ont-ils prévu, dans leurs résolutions, de se livrer à un examen de conscience ? L'opposant Mamadou Koulibaly, ancien président de l'Assemblée nationale de Côte d'Ivoire, est le président du parti Lider, Liberté et démocratie pour la République. Il est l'invité de Nicolas Champeaux.

RFI : Que faut-il souhaiter à l'opposant africain en 2014 ?

Mamadou Koulibaly : Le premier [v?u] c'est que l'on fasse tout pour qu'il y ait l'Etat de droit, les libertés politiques, les libertés d'expression et l'accès aux médias d'Etat qui ne doivent pas être des instruments de propagande des gouvernements. Le second, c'est qu'il ne puisse pas être systématiquement arrêté et traité comme un assaillant, un rebelle et un putschiste. Vous savez, le fait d'être opposant ne suffit pas. Il faut pouvoir aussi exercer les fonctions d'opposant, pouvoir communiquer, pouvoir parler aux populations, se déplacer librement. Ça demande quelques moyens, ça demande un statut. Il faut un statut clair pour savoir quels sont les droits de l'opposant et quelles sont ses obligations vis-à-vis de la population, de l'Etat et de la République.

Alors les conflits se cristallisent souvent au moment des élections. Comment faire pour que les dés soient moins pipés au bénéfice des candidats sortants ?

Ce serait bien que les opposants puissent bénéficier d'un financement qui leur permette d'organiser leurs troupes, de former leurs troupes et de suivre tout le processus électoral. Quand l'opposant n'a pas d'argent, le jour du vote vous avez vos représentants dans un bureau de vote. A midi, celui qui est au pouvoir vient offrir des repas copieux à ses représentants. Ceux de l'opposition n'ont pas un rond pour avoir un sandwich. On lui propose un repas, il mange et puis il rentre à la maison et il laisse le procès-verbal qui sera signé, ou même il signe le procès-verbal à blanc et il rentre à la maison. Ceux qui restent dans le bureau peuvent truquer les résultats. Vous pouvez être candidat dix fois, vous serez battu tout le temps.

Le recours au boycott des partis d'opposition est-il toujours justifié, selon vous ? ... suite de l'article sur RFI

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