Comment réagissez-vous à la sortie, mardi, du président du Fpi, Pascal Affi N'Guessan ?
Premièrement, monsieur Affi N'Guessan oublie qu'il est un prisonnier de guerre qui est en liberté provisoire. Il a coutume de dire qu'il va y avoir match retour. Mais il oublie que les matchs aller et retour ont déjà eu lieu. L'aller, c'était les élections. Et lors de ces élections, nous les avons battus. Le retour, c'était la guerre qu'ils nous ont imposée. Là encore, nous les avons battus. Donc franchement, les discours va-t-en-guerre, nous n'en voulons pas. Qu'ils se souviennent de ce qui s'est passé en 2011 ; les victimes sont encore là. Il ne faut pas qu'ils continuent de les effaroucher. Il faut qu'ils apprennent à être un peu sages, sinon nous ne répondrons pas de ce que les victimes peuvent avoir comme réaction, surtout par rapport à leurs propos guerriers.
Deuxièmement, Affi N'Guessan parle des états généraux de la République. En ce qui concerne le Rdr (Rassemblement des républicains, ndlr), c'est un débat qui est clos ; il est définitivement clos à partir du moment où le président de la République a donné son point de vue là-dessus. Nous ne ferons pas d'états généraux parce que notre préoccupation, aujourd'hui, c'est que le président et son gouvernement travaillent pour le bonheur des Ivoiriens et nous devons l'y accompagner. Nous n'avons pas le temps des faits du genre.
Troisièmement, concernant le dialogue politique, il existe le Cadre permanent de dialogue. S'ils ne veulent pas l'intégrer, qu'ils restent en dehors. La quatrième chose que je voudrais ajouter, M. Affi raconte de façon permanente que les cadres du Fpi ont les avoirs gelés. Le moment est venu de se poser cette question : où trouvent-ils tous ces millions FCfa pour faire les tournées dans toute la Côte d'Ivoire ? Le mensonge a assez duré. Où trouvent-ils ces millions FCfa avec des cortèges de 20 et à 30 voitures pour quelqu'un qui est prisonnier de guerre, qui est en liberté provisoire, de surcroît qui a les comptes gelés ? Où tire-t-il cet argent ? Ce sont des interrogations, mais ce sont aussi des interpellations. Qu'ils prennent garde à ne pas chercher à effaroucher les victimes.
Plus loin, il parle de l'illégitimité du président de la République, de l'irrecevabilité de sa candidature, etc. Je crois qu'il y a quelque chose qui ne va pas chez lui, parce que le président Ouattara est assis dans le fauteuil de président de la République. Affi veut remettre au goût du jour les vieux débats qui ont divisé les Ivoiriens. Ce débat sur l'éligibilité du président Alassane Ouattara est clos. Le président Alassane Ouattara est éligible un point, un trait. Nous ne reviendrons plus jamais sur ce débat, ni avec le Fpi, ni avec qui que ce soit.
Propos recueillis au téléphone
par M. Dossa