samedi 11 janvier 2014 par Le Patriote

Depuis plus de 69 ans, le Maroc célèbre, chaque année, dignement et dans la liesse et la grandeur, l'anniversaire du 11 janvier 1944, date de l'anniversaire de la présentation du Manifeste de l'indépendance, jour qui fait date capitale dans l'histoire contemporaine du Maroc, à plusieurs titres.
Cette commémoration qui représente l'une des étapes glorieuses et historiques du Maroc contemporain, rappelle aux nouvelles générations les actions courageuses et nobles, menées par les nationalistes, pour que le peuple marocain puisse vivre dans la dignité et d'une manière souveraine.
En effet, et pour rappel, le 11 janvier 1944, 67 personnalités marocaines, ayant le sens et le devoir du nationalisme en commun, dont une femme, signent un Manifeste public et le remettent aux autorités coloniales françaises. Dans ce Manifeste, les signataires réclamaient la fin du Protectorat, et l'indépendance du Royaume.
Aussitôt après la présentation de ce Manifeste, le pays a inauguré une étape nouvelle dans la lutte pour son indépendance. Mais la réponse de la résidence fut brutale : une forte pression sur le Sultan Mohammed Ben Youssef, pour qu'il se démarque et condamne publiquement le Manifeste. Elle a, également, lancé une série d'arrestations des signataires et des militants nationalistes. Cette réaction des autorités coloniales, a eu pour conséquence le déclenchement de manifestations monstres et de soulèvements, qui ont secoué toutes les régions du pays.
En 1947, à l'occasion de sa visite historique à Tanger, Feu Mohammed V avait réitéré, avec force, les mêmes revendications contenues dans le Manifeste, et refusa de se plier à la volonté des autorités coloniales, qui vont finir par l'exiler, déclenchant ainsi la résistance qui a permis le retour du Père de la Nation, et la proclamation de l'indépendance du Royaume en 1956.
Et pour mémoire, le Maroc et depuis plus de douze siècles, a été un Etat indépendant, libre et souverain, jusqu'à ce que les forces coloniales de l'époque du début du XXème siècle, imposèrent au pays un régime de protectorat et de division, car le Maroc s'est retrouvé réparti en zones de tutelle, entre protectorat français au centre du pays, protectorat espagnol au nord et au sud du pays, et enfin la ville de Tanger a été soumise à un régime international.
Après l'indépendance du pays en 1956, le Maroc avait à mener de grandes batailles en vue du recouvrement de tous ses territoires, à cause du morcellement de ses territoires à l'époque coloniale.
Et c'était l'?uvre du défunt Souverain, Sa Majesté le Roi Hassan II, qui a fait de la récupération des territoires encore sous domination étrangère, une de ses priorités, et notamment ceux situés au sud du Royaume.
Son Héritier et successeur, Sa Majesté le Roi Mohammed VI s'est engagé depuis le début de son règne sur la voie de son défunt père, et suivi les mêmes pas que lui, en faisant de l'intégrité territoriale nationale du pays, un objectif avéré, et en mettant en place un grand nombre de chantiers ouverts pour répondre aux aspirations socio-économiques du peuple marocain.
Le rapport fait état, également, et selon les indications données par l'ONUCI, du cas de 11 personnes tuées entre janvier et juin 2013, et 20 torturées, 4 sont portées disparues et 65 ont été arrêtées de manière arbitraire, par l'Armée. Les autorités n'ont que rarement pris des mesures disciplinaires contre les responsables, et aucun n'a été poursuivi en justice, souligne le rapport, qui parle d'une impression d'impunité .
A la lecture de ce rapport, et en se référant aux différents débats suscités par la situation des droits de l'homme en Côte d'Ivoire, soit sur les colonnes des journaux ivoiriens, soit à travers les déclarations et analyses de diplomates à Abidjan, il est clairement indiqué, que cette situation peine à être redressée, et demeure un sujet de préoccupation, qui risque d'affecter sérieusement la donne et l'atmosphère politiques dans ce pays, qui fait ses premiers pas vers la réconciliation nationale et vers l'instauration de la démocratie et d'un Etat de droit.
Des faux pas du pouvoir, en place, risquent de faire basculer le pays dans une tourmente de déstabilisation politique, et de compromettre les efforts déjà entrepris en la matière, depuis mai 2011.

Haute considération
L'Ambassadeur Mustapha Jebari

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