samedi 11 janvier 2014 par Le Democrate

Au Soudan du Sud, l'armée avance lentement sur Bentiu dans l'Etat de l'Unité, alors que les négociations semblent dans l'impasse à Addis-Abeba. Pour Reik Machar, la cause est entendue, tant que les onze responsables du SPLM, le Mouvement populaire de libération du Soudan, sont en détention, il ne signera pas de cessez-le-feu. Plus qu'une question de principe, c'est une question politique. Ces hommes sont des poids lourds du parti au pouvoir et sont opposés au président Kiir. A leur retour de Juba, les médiateurs ont annoncé que les prisonniers politiques faits par le gouvernement, et qu'ils avaient pu rencontrer, ne considéraient pas leur libération comme la condition sine qua none à la poursuite des négociations. Ces négociations n'ont pas avancé, mais s'il ne se passe rien d'officiel à Addis Abeba, les rebelles ne se privent pas pour donner des informations sur la situation sur le terrain. Ainsi, ils réussiraient à se renforcer, et critiquent violemment l'Ouganda, qui soutiendrait militairement le gouvernement, notamment grâce à quatre appareils militaires qui auraient bombardé et tué des civils dans trois zones du pays. La question des prisonniers est loin d'être réglée et elle n'est que le prémisse aux discussions sur la cessation des hostilités, voire sur la recherche d'une solution à long terme. La commission des affaires étrangères du Sénat américain a tenu le jeudi dernier, une audition sur le Soudan du Sud, au cours de laquelle divers experts de l'Afrique se sont exprimés. Washington souhaiterait que Kiir libère 11 prisonniers politiques afin de faire avancer les négociations en cours en Ethiopie car l'objectif premier est de parvenir à un cessez-le-feu. C'est pourquoi Washington tout en excluant l'envoi de troupes au sol pour rétablir l'ordre, pourrait envisager de fournir une aide militaire à des pays tels que l'Ouganda, l'Ethiopie ou le Kenya pour le faire.

www.225.ci - A propos - Plan du site - Questions / Réponses © 2023