jeudi 16 janvier 2014 par Grande Chancellerie

Merci pour vos présences distinguées.
Monsieur le Directeur de Cabinet du Président de la République,
Mesdames et Messieurs les Ministres,
Monsieur le Secrétaire Général du Gouvernement,
Vos collaborateurs qui sont aujourd'hui à l'honneur, vous disent merci d'être venus partager leur joie.

Mesdames et messieurs,
Bonne et heureuse année à tous : à chacune et à chacun.
Une année vient de s'achever, l'heure est au bilan.
En 2013, au plan économique, social, politique et culturel, le processus de normalisation a marqué des avancées importantes.
L'opposition est sur le terrain, et même si la teneur du débat politique reste en dessous de la grandeur des débats d'idées et de société, on note que les leaders d'opinion se parlent, les cadres de concertation fonctionnent.
Aujourd'hui, nous entrons dans une nouvelle année qui se veut, plus qu'une année d'espérance (comme nous le chantons dans notre hymne national), une année d'espoir, de décrispation et de consolidation du processus de réconciliation.

Le Chef de l'Etat, aussi bien dans son adresse à la Nation du 31 décembre 2013 qu'au cours de ses prises de position ultérieures, a tenu à annoncer des mesures courageuses, qui arrivent à point nommé pour répondre aux attentes des Ivoiriens et des Ivoiriennes.

La revalorisation des salaires dans le service public et dans le secteur privé, relancera la consommation et consolidera les effets de reprise économique et sociale que les observateurs ont presque tous notés.
De même, je n'ai pas de doute qu'un consensus se dégagera autour des sujets majeurs, tels que la recomposition de la commission électorale indépendante.
L'espoir est donc permis pour une lutte plus efficiente contre la pauvreté, et pour l'avènement d'une société plus sûre, plus ouverte et mieux réconciliée.
En définitive, ce qu'il convient de retenir, le Président de la République, Son Excellence Alassane Ouattara l'a dit lui-même ; je cite : je sais qu'il y a encore, et à juste raison, certaines impatiences. Je les comprends ; mais je peux vous assurer que nous sommes sur la bonne voie .

Mesdames et messieurs,
La Grande Chancellerie essaie d'apporter sa modeste contribution à ce processus. Comment ?
En nous permettant d'évoluer chaque jour vers une société où le mérite est reconnu. Car, finalement, notre rôle dans cette maison n'est-il pas de lutter contre l'ingratitude nationale ?
L'ingrat est à l'exemple de cet homme que sa s?ur vient aider à veiller son fils malade ; et qui, le lendemain, demande à sa s?ur : pourquoi as-tu les yeux rougis ?

Tous autant que vous êtes ici, au nom du Président,
nous voulons vous dire que la République, elle, n'est pas ingrate. Elle sait que vous avez veillé au chevet de la Côte d'Ivoire.
Au chevet de la Côte d'Ivoire en phase de croissance, de la Côte d'Ivoire en proie au doute, de la Côte d'Ivoire en crise.
Nous voulons donc vous dire la reconnaissance de la Nation.
Reconnaissance à l'endroit de grands serviteurs de l'Etat. Il s'agit d'éminents ministres, de diplomates compétents, de directeurs centraux et de collaborateurs discrets et efficaces.
Parmi les récipiendaires d'aujourd'hui, vous reconnaîtrez également des opérateurs économiques qui, patiemment, ont développé leur outil de travail, l'ont dirigé avec doigté dans les méandres de la crise, ont préservé et créé des emplois. Nous leur exprimons, à eux aussi, toutes nos félicitations et notre fierté.
La cérémonie d'aujourd'hui porte un autre message.
En effet, plusieurs récipiendaires sont, pour ainsi dire, des hommes de couleur .
Mais ne vous y trompez pas ; pour n'être pas noirs, certains parmi eux n'en sont pas moins des Ivoiriens, comme pour rappeler, à ceux qui ont tendance à l'oublier, que la citoyenneté n'est ni une question de race, ni une question d'ethnie et encore moins une question de religion.
Bien entendu, ce qui a prévalu dans leur nomination,
ce n'est pas la citoyenneté, mais leur compétence, leur professionnalisme, leur attachement à notre pays.
Ils font partie des fondateurs de nos meilleures écoles privées, des formateurs de cadres dans nos universités. Avec efficacité, ils ont hissé la qualité de nos services juridiques au niveau des exigences internationales. Certains ont même consacré une bonne partie de leur vie au service des plus démunis.
Il nous plaît ici de les féliciter pour leur expertise, pour leur mentorat et pour leur engagement.

Enfin, parmi les récipiendaires figurent des sportifs.
J'ai parlé tout à l'heure d'ingratitude, mais en découvrant que la quasi-totalité des champions d'athlétisme des années 1960 à 1970, attendait encore les remerciements formels de la Nation, je me demande s'il ne s'agit pas plutôt d'un vaste et profond oubli.
Merci à Messieurs Abdoulaye Ouédraogo, Diarrassouba, Bleu Charlemagne et à tous ceux qui ont travaillé pour réveiller une partie de la mémoire de la Côte d'Ivoire qui gagne.
Si le sport est bon pour le moral et pour la santé de l'individu, il aide en plus à transcender les différences et les différends. Ainsi, au plus fort de la crise, le Maracana, par exemple, a permis aux acteurs sociaux relevant de différents camps, de continuer à se voir et à se parler.
De même quand les champions montent sur le podium, leur joie et leur bonheur sont partagé par toute la population.
Le sport enseigne aussi à respecter l'adversaire et à reconnaître humblement la supériorité des vainqueurs.
Mesdames et messieurs,
Pour que tous nos v?ux pour une année de paix, de prospérité et de forte cohésion nationale se réalisent, il est attendu, comme dans une compétition sportive ou dans un orchestre, que chacun joue sa partition : l'Etat, la société civile, les partis politiques, les collectivités locales, les communautés religieuses, les milieux professionnels, le secteur éducatif, les villageois, les citadins, les femmes, les hommes, les jeunes, les moins jeunes
En somme, chacun doit y mettre du sien. C'est ainsi que la Côte d'Ivoire pourra monter sur le podium des Nations qui gagnent.

Honorables récipiendaires,
C'est vous, nos champions de ce début d'année.
En cette période ouverte pour les v?ux, je souhaite que vos distinctions respectives parlent à l'ensemble des Ivoiriens.
Que leur éclat rejaillisse sur vos collègues et vos condisciples ; et qu'elles nourrissent les espérances légitimes de tous ceux qui, au bout du travail bien fait et au bout de l'engagement pour leur pays, attendent la reconnaissance de leur mérite.
Encore une fois, bonne et heureuse année, à tous.
Je vous remercie.

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