jeudi 23 janvier 2014 par Nord-Sud

Une tribune, 90 minutes et une trentaine de questions. Le président de l'ex-parti au pouvoir, le Fpi, était face à la presse hier dans les locaux du Nouveau Réveil aux II-Plateaux.

Doute au sein de l'opposition. Et, c'est le président du Front populaire ivoirien (Fpi) qui s'en est fait l'écho face à la presse, hier dans les locaux du Nouveau Réveil aux II-Plateaux. Invité de la tribune dénommée ?'La fauteuil blanc?' du confrère, Pascal Affi N'Guessan a développé le thème : ?'Le Fpi face aux défis nouveaux : quelles stratégies. Entre autres sous-thèmes soumis à ses commentaires, l'ancien Premier ministre (2001-2003) s'est aussi prononcé sur la réconciliation nationale. Nous continuerons le dialogue jusqu'au dernier prisonnier politique. Nous continuerons le dialogue jusqu'au dernier exilé, s'est-il notamment engagé, assurant que ses camarades et lui sont convaincus que seuls des pourparlers entre les acteurs politiques nationaux impulseront la relance du pays. Par contre, ils sont sceptiques, selon lui, quant à l'offre faite par le gouvernement à des exilés, recherchés, de rentrer au pays, sans risque d'être poursuivis par la justice. La démarche du gouvernement n'inspire pas confiance, l'a-t-il souligné, indiquant que la proposition ne répondait à aucune logique. Il dit être surpris par une telle invitation, d'autant que des personnes frappées par les mêmes chefs d'accusation que des refugiés restent en détention, à Abidjan. La logique commande que ceux-là soient remis en liberté de sorte à ce que leur condition encourage ceux qui ont fui la crise postélectorale de 2010 à regagner la Côte d'Ivoire, a-t-il suggéré. Mais Affi N'Guessan s'est dit assuré que la volonté manque côté gouvernement, pour un dialogue franc. Aujourd'hui, on n'a pas le sentiment que nous sommes dans les dispositions psychologiques à régler les problèmes du pays, s'est-il montré réservé. Sinon, va-t-il épingler l'Exécutif, pourquoi vous ne prenez pas un acte formel pour éteindre un autre qui a causé le départ de ces personnes ?. Le principal parti d'opposition et sa Coordination retranchée dans la capitale ghanéenne, faut-il le rappeler, réclament un décret d'annulation des mandats d'arrêt internationaux et une loi d'amnistie générale. D'ailleurs, le président du Fpi a précisé que son parti n'a pas envoyé une mission à Accra samedi, pour aller chercher les exilés. La délégation frontiste est plutôt allée rencontrer l'ensemble des Ivoiriens, refugiés aussi au Togo, pour leur apporter de la compassion. Pascal Affi N'guessan a relevé une autre incohérence dans la justice post-crise. Le gouvernement n'aurait pas dû actionner la justice pénale, car elle est incapable et incompétente pour résoudre des questions liées à un conflit politique. D'où la proposition du frontiste de passer à la justice transitionnelle. Cette alternative, selon lui, a cela d'efficace qu'elle n'exclut pas la vérité mais permet de pardonner le mal commis. Au lieu d'y recourir, critique le conférencier, le gouvernement s'en est remis à la justice internationale. Il fait observer que le pouvoir d'Abidjan est coincé pour deux raisons. La première, Abidjan refuse de transférer à La Haye l'ex-Première dame Simone Gbagbo et l'ex-leader de la galaxie patriotique, Charles Blé Goudé. La deuxième, la Cpi a émis des mandats d'arrêt qui concernent ses proches, sous-entendu le président de la République, Alassane Ouattara. Sans aucune précision Pour le reste, il a indiqué que l'opposition s'organise à se rassembler autour d'une seule ligne de conduite dans le dialogue avec le pouvoir.

Bidi Ignace

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