mercredi 31 decembre 2014 par APA

Les autorités ivoiriennes se sont mobilisées pour barrer la route à l'épidémie de la fièvre hémorragique à virus Ebola qui s'est déclenchée au premier trimestre 2014 en Afrique de l'Ouest.

Depuis le mois de mars dernier, le gouvernement ivoirien a multiplié les mesures pour prévenir la propagation rapide du virus Ebola sur l'ensemble du territoire national.

La plus ?'sérieuse'' a été l'interdiction de consommer de la viande de brousse, un vecteur de cette maladie, alors que dans certaines régions du pays, la viande sauvage, comme celle de l'agouti, un gros rongeur très prisé, est la principale source de protéines. Le gouvernement a même émis la consigne d'éviter de serrer la main ou de faire des accolades.

Les populations ivoiriennes qui ont l'imagination fertile, ont commencé à se saluer avec le sourire, le bout du pied ou le coude, dans une ambiance d'humour.

Les mesures draconiennes se sont multipliées quand l'Organisation mondiale de la santé (OMS) a déclaré le virus Ebola d'''urgence de santé publique''. Plusieurs congrès internationaux ont été annulés en Afrique de l'Ouest. Il y a également l'interdiction des vols en provenance des pays contaminés et le renforcement des contrôles sanitaires aux frontières.

La 7ème session du Comité de veille de la lutte contre l'épidémie à virus Ebola en Côte d'Ivoire s'est tenue, ce mardi 30 décembre, à Abidjan sous la présidence du Premier ministre, ministre de l'économie, des finances et du budget, M. Daniel Kablan Duncan.

A l'issue de cette rencontre, la Représentante spéciale du Secrétaire général des Nations-Unies, Chef de l'Opération des Nations Unies en Côte d'Ivoire (ONUCI), Mme Aïchatou Mindaoudou a indiqué que le Comité de veille a envisagé d'utiliser les couloirs humanitaires pour faire entrer dans leur pays, les exilés ivoiriens vivants dans les pays infectés par l'épidémie d'Ebola, tels que le Libéria et la Guinée.Le gouvernement a établi des couloirs humanitaires avec ces pays frontaliers.

Par ailleurs, le Nonce apostolique, Mgr Joseph Spiteri a réaffirmé l'engagement des partenaires au développement qui siègent au sein du Comité de veille à toujours soutenir la riposte du gouvernement contre cette épidémie, car ils sont satisfaits des efforts des autorités ivoiriennes qui ont permis d'enregistrer zéro cas Ebola sur le territoire national jusqu'à ce jour.

Des efforts pour lesquels le gouvernement a consenti sur fonds propres une enveloppe initiale de 1,5 milliard de FCFA pour mettre en ?uvre un plan d'urgence contre le virus Ebola. Avec l'appui des partenaires au développement, un plan global de lutte contre cette épidémie doté d'un budget de 57 milliards de FCFA a été engagé à la suite de ce plan, a fait savoir le Chef du gouvernement.

Au titre des dernières actions du Comité de veille, le Premier ministre a rappelé la dernière visite conduite par le ministre de la Santé et de la Lutte contre le SIDA, Dr Raymonde Goudou Coffie au nord du pays du 19 au 21 décembre 2014 pour sensibiliser les populations locales et le personnel de santé chargé d'animer le dispositif de veille contre Ebola dans cette région.

Cette mission qui a parcouru les postes frontaliers du Mali et du Burkina-Faso a permis audit comité de gagner l'assentiment des populations à empêcher la circulation des taxis-motos qui ont la réputation de contourner les postes frontaliers, favorisant ainsi le risque que des personnes infectées par cette maladie entrent sur le territoire national.

Le Comité de veille de la lutte contre l'épidémie à virus Ebola a tenu sa première rencontre le 11 septembre 2014 après avoir été institué par décret le 3 septembre.

Depuis lors, ledit comité présidé par le Premier ministre Daniel Kablan Duncan, se réunit tous les quinze jours en vue de faire le point de la situation de la riposte nationale contre cette épidémie qui a fait plus de 7000 morts depuis son apparition en mars 2014 en Guinée-Conakry.

Près de 7700 personnes sont mortes de l'épidémie d'Ebola en Afrique de l'Ouest, selon le dernier bilan de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) publié, vendredi.

Selon ces nouvelles statiques, le nombre de décès s'élève à 7693 sur un total de 19 695 cas enregistrés dans les trois pays les plus touchés que sont la Sierra Leone, le Libéria et la Guinée.

La Sierra Leone comptabilise 9203 cas, soit le plus grand nombre de cas, avec 2655 morts. Le Libéria enregistre 7862 cas et 3384 morts, quand la Guinée compte 2630 cas et 1654 morts.

L'épidémie a fait six morts au Mali, un aux Etats-Unis et huit au Nigeria, soit au total 7708 morts dans le monde. L'OMS annonce par ailleurs, qu'au 21 décembre dernier l'Ebola a contaminé 666 membres du personnel médical et 366 en sont morts.



LS/hs/APA

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