lundi 10 fevrier 2014 par Le Patriote

Il est peut-être quasiment impossible pour l'ancien prof d'histoire et de géographie du lycée Classique d'Abidjan, devenu président la République (dans des conditions calamiteuses) de trouver les financements de grands projets d'intérêt national, mais pas pour le technocrate discipliné du Fond Monétaire International (FMI), dont l'évocation du simple nom ouvre les portes du monde des finances. Les confrères bleus veulent montrer les capacités du chef de l'Etat Alassane Ouattara à traduire et à transformer les rêves et les grands projets d'intérêt national en action qu'ils ne s'y prendraient pas autrement. En tout cas, à lire les tabloïds bleus, fort est de constater que presque tous autant qu'ils sont, ils semblent figés dans leur conviction que sous l'ère Ouattara, aussi bien les nouveaux projets que ceux rangés depuis belle lurette dans les tiroirs, se réalisent pour le bonheur des populations ivoiriennes. Alassane Ouattara et ses gouvernements successifs sont passés désormais dans l'art de s'attribuer les travaux initiés par Laurent Gbagbo. Ils restent muets sur les montages financiers. Car le financement de telles infrastructures ne peut s'obtenir en moins de deux . A la vérité, cette posture des confrères montre très clairement que la Côte d'Ivoire est en chantier et les financements des grands projets sont désormais de l'ordre de l'acquis. Pour le visiteur qui a connu Abidjan en 2010, et qui n'y remet les pieds qu'en ce début d'année 2014, le contraste est saisissant. Les rues défoncées et insalubres, les dépotoirs à ciel ouvert et les émanations pestilentielles de la lagune Ébrié qui donnaient naguère de la capitale économique, la piètre image d'une ville poubelle, ne sont plus qu'un mauvais souvenir. En l'espace d'un deux ans et demi de pouvoir, Abidjan et bien d'autres villes de l'intérieur se sont littéralement métamorphosées. Faut-il le rappeler, les premiers pas de l'ère Ouattara ont surtout consisté en la réhabilitation des routes d'Abidjan, des écoles, des hôpitaux réalisés dans le cadre du Programme d'urgence présidentiel, au lendemain de la terrible crise postélectorale. La seconde phase a consacré les travaux lourds : autoroutes, échangeurs, ponts, voies interurbaines, ouvrages d'adduction d'eau potable. Dans la capitale économique ivoirienne, les chantiers les plus visibles sont l'échangeur de la Riviera II, le troisième pont d'Abidjan, l'autoroute Abidjan-Grand -Bassam, l'université nationale de Côte d'Ivoire à Abidjan-Cocody rebaptisée Université Félix Houphouët-Boigny d'Abidjan, qui a désormais fière allure. Les ouvrages d'envergure, relatif à l'approvisionnement en eau potable de la ville d'Abidjan à partir de Bonoua, en raison de la vétusté des installations et de l'absence d'investissement dans ce secteur depuis une vingtaine d'années, la capitale économique s'est retrouvée en situation de déficit en eau potable. A l'intérieur du pays, il s'agit du pont sur le fleuve Marahoué, dans la localité de Bouaflé, du pont de Jacqueville, et le tronçon autoroutier Singrobo-Yamoussoukro. Les routes Abengourou-Agnibilékrou, Bouna-Doropo-Frontière du Burkina. Dans le secteur de l'énergie des travaux pour accroître l'offre en électricité du pays, et faire de la Côte d'Ivoire un hub en la matière sont visibles. C'est le cas de l'extension de la centrale thermique d'Azito, dont la troisième phase devrait permettre d'augmenter la puissance installée de 2000 MG actuellement, à 3000 Mw. C'est aussi le cas du barrage hydroélectrique prévu à Soubré, sur le fleuve Sassandra. Deux années ont suffi à l'ancien DGA du FMI pour mobiliser tous les fonds nécessaires à la réalisation de tous ces projets d'envergures. Il faut un homme d'action, non un rêveur. Et Ouattara est le prototype incarné de l'homme d'action qui a multiplié voyages, sans se ménager, pour mobiliser les financements nécessaires à la réalisation de tous ces grands projets.

Moussa keita

www.225.ci - A propos - Plan du site - Questions / Réponses © 2023