mercredi 12 fevrier 2014 par APA

Abidjan - Dr Michel Yessoh du Programme national de lutte contre le tabagisme (PNLT) a révélé, mercredi à Abidjan que le tabac tue "5000 personnes" par an en Côte d'Ivoire où les autorités s'apprêtent à passer à la "répression" des fumeurs dans les lieux publics après la phase de sensibilisation.

Le représentant du PNLT a fait cette déclaration lors d'un atelier régional de plaidoyer pour un changement de politique de taxation du tabac dans l'espace CEDEAO qui se tient depuis mardi à Abidjan, la capitale économique ivoirienne.

Selon Dr Michel Yessoh, le taux de prévalence du tabagisme évalué à 14% concerne la frange vulnérable de la population que constitue la jeunesse dont l'âge oscille entre 14 à 49 ans.

Créé en 2001, le PNLT entend passer bientôt à la phase de répression après la période de sensibilisation sur l'interdiction de fumer dans les lieux publics.

"En 2012, le gouvernement ivoirien a interdit, par décret, de fumer dans les lieux publics. Nous avons observé une période de sensibilisation pour expliquer aux populations cette mesure. Maintenant, il est temps de passer à la répression. Et ce sera pour bientôt" a prévenu Dr Yessoh.

Des ateliers régionaux de plaidoyer pour un changement de politique de taxation du tabac dans l'espace CEDEAO réunissent depuis mardi à Abidjan et ce, jusqu'au jeudi des représentants du comité interparlementaire de l'UEMOA et du parlement de la CEDEAO, mais aussi ceux des gouvernements des 15 Etats de l'Afrique de l'Ouest à travers les ministères de l'Economie et des finances (directions des impôts et des douanes) et les ministères en charge de la Santé.

L'Organisation mondiale de la santé, l'Organisation ouest-africaine pour la santé (OOAS), le CRDI, African Tobacco Control Alliance (ATCA) et l'Université sud africaine de Cape Town, sont également au nombre des participants à ce colloque.

Ces rencontres régionales organisées conjointement par le Consortium de recherche économique et sociale (CRES), l'UEMOA et la CEDEAO, avec l'appui du Centre de recherche pour le développement international (CRDI), s'achèveront jeudi par une déclaration "pour une taxation plus forte et plus efficace des produits du tabac en Afrique de l'Ouest".

La journée de mardi a été consacrée à la première session qui a regroupé les représentants des parlementaires de la sous-région. La deuxième session réunit mercredi et jeudi, les représentants des administrations des Etats membres de l'UEMOA, de la CEDEAO, de la société civile nationale, régionale et internationale.

HS/ls/APA

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