lundi 17 fevrier 2014 par AFP

ABIDJAN - Michel Gbagbo, le fils de l'ancien président Laurent Gbagbo a été libéré lundi, après avoir été arrêté à l'aéroport d'Abidjan vendredi soir, alors qu'il cherchait à se rendre en France, a annoncé son avocat.

"Il a été libéré, je l'ai accompagné à son domicile", a affirmé son
défenseur Me Rodrigue Dadjé à l'AFP.

"Rien n'a été retenu contre lui", a-t-il poursuivi, malgré trois nuits
passées en prison.

Michel Gbagbo, 42 ans, avait été arrêté vendredi à l'aéroport d'Abidjan
alors qu'il cherchait à se rendre en France, où ce Franco-Ivoirien devait
répondre lundi à une convocation de la justice française.

Après son arrestation, il avait été conduit au siège de la direction de la
surveillance du territoire (DST) dans le quartier de Cocody, où il a été
emprisonné jusqu'à lundi matin, selon son avocat.

Le parquet général près la Cour d'Assises d'Abidjan avait fait savoir
quelques heures avant le vol qu'il n'autorisait pas Michel Gbagbo à quitter la Côte d'Ivoire, au motif qu'un déplacement "hors du territoire national" risquait de "compromettre la bonne tenue" d'une session d'assises "bientôt" organisée.

Ses avocats contestent cette décision, arguant du fait que leur client
n'est frappé d'aucune "ordonnance d'interdiction de sortie du territoire" et de l'incompétence du parquet pour l'autoriser ou non à quitter le pays.

M. Gbagbo était convoqué par la juge d'instruction Sabine Kheris, du
tribunal de grande instance de Paris, "dans le cadre d'une affaire l'opposant à Guillaume Soro", le président de l'Assemblée nationale ivoirienne, selon Me Dadjé.

Début novembre, il avait déjà été empêché de prendre l'avion à Abidjan alors qu'il souhaitait répondre à une convocation de la justice française.

Michel Gbagbo a été arrêté avec son père le 11 avril 2011 à Abidjan, au moment de la chute de l'ancien président.

Il est accusé notamment d'"atteinte à la défense nationale" et d'"attentat ou complot contre l'autorité de l'Etat". Il a bénéficié en juillet 2013 de la liberté provisoire, avec 12 autres détenus, au nom de l'"apaisement".

Incarcéré dans le nord du pays, Michel Gbagbo avait porté plainte en France contre Guillaume Soro et les "ComZon" (ex-chefs rebelles) pour "traitement dégradant et inhumain".
ck/jf/jmc

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