mercredi 19 fevrier 2014 par Notre Voie

Le vendredi 14 février, à 17h, la Direction du Fpi a reçu un courrier du Directeur du Cabinet du Maire Adama Toungara d'Abobo, lui annonçant que en raison des différentes agitations et réactions suscitées par votre manifestation dans la presse écrite (l'Intelligent d'Abidjan, le Patriote, le Temps) et les rapports de police à notre possession ne nous permettent pas de vous accorder l'espace demandé

En clair, le ministre Adama Toungara, maire de la commune d'Abobo, refuse d'accorder au Fpi l'utilisation de l'espace public le stade des 4 étages pour exercer son droit inaliénable de libre expression, au motif qu'il (le maire) aurait des motifs anticipés et suffisants de trouble à l'ordre public, si la manifestation était maintenue.
Si on se rappelle que, le 15 janvier dernier, devant des centaines de militants du Rdr chauffés à blanc, le ministre-maire Adama Toungara avait affirmé que Qu'Affi comprenne qu'il ne mettra pas les pieds ici à Abobo... , les motifs invoqués par sa lettre de refus se posent comme un saupoudrage grossier pour justifier l'injustifiable.
C'est pourquoi,
A la communauté nationale et internationale, la Direction du Parti rappelle :
v Que depuis sa sortie de prison, le 5 août 2013, le Président Pascal Affi N'Guessan n'a de cesse de prôner la réconciliation nationale au cours des meetings et autres rassemblements que le Fpi organise à travers la Côte d'Ivoire.
v Qu'en dépit de ces faits de notoriété publique, le mardi 5 novembre 2013, à Oumé, des militants du Rdr armés de machettes, de gourdins et d'armes à feu mal dissimulées ont fait irruption au stade de la ville où était prévu le rassemblement du Fpi. Ils ont saccagé toute la logistique destinée à animer le meeting, sans la moindre réaction des forces de l'ordre présentes sur les lieux au moment des faits.
v Que le jeudi 20 décembre 2013, la délégation du Président Pascal Affi N'Guessan a été empêché de rentrer dans la ville de Doropo. Des jeunes gens se réclamant du Rdr, avec à leur tête le frère cadet de l'ex-commandant rebelle Issiaka Ouattara dit Wattao, armés de gourdins et de machettes, ont dressé des barricades et enflammé des pneus à l'entrée de la ville. Le sous-préfet et les forces de l'ordre ont été impuissants à restaurer l'autorité de l'Etat.
Au regard de toutes ces dérives anti-démocratiques, la Direction du Fpi s'interroge légitimement :
1. Le Gouvernement de la République est-il en mesure d'assurer indistinctement la sécurité des Ivoiriens dans leur diversité ?
2. Le Gouvernement de la République peut-il garantir des élections sécurisées, justes et transparentes en 2015, quand il se montre si peu disposé à garantir l'exercice des droits démocratiques de l'Opposition ?
En attendant les suites appropriées qui seront réservées à toutes ces atteintes anticonstitutionnelles graves et inadmissibles, le Front Populaire Ivoirien invite la communauté nationale, la classe politique ivoirienne, le Gouvernement et les partenaires au développement à tirer toutes les conséquences de cette défaillance et les enseignements susceptibles de mettre la Côte d'Ivoire à l'abri d'une autre crise politique dont le pays se relèverait difficilement.

Fait à Abidjan, le 18 février 2014
Le Secrétaire Général & Porte-parole
Laurent AKOUN

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