dimanche 2 mars 2014 par AIP

Yamoussoukro - Le groupe des experts de la CEDEAO a recommandé, samedi à Yamoussoukro, à la communauté et aux organisations intergouvernementales sous-régionales de poursuivre les réflexions sur l'harmonisation et/ou l'unification des critères de convergence entre la CEDEAO et l'UEMOA et de procéder à une unification des critères de convergence, au plus tard à la fin de la première phase de la convergence prévue pour décembre 2016. Ce, afin de mieux préparer l'entrée en vigueur de la monnaie unique de la CEDEAO prévue pour 2020.

Réunis de vendredi à samedi à Yamoussoukro dans le cadre de la 17ème rencontre ad' hoc sur le suivi des progrès en matière de politique macroéconomique et de convergence institutionnelle en Afrique de l'Ouest, en vue d'une monnaie unique, les experts de la CEDEAO ont demandé à la Communauté d'accélérer la question relative à la révision des critères en privilégiant une convergence réelle et compatible avec la diversification des économies dans un contexte de généralisation d'emplois décents.

Les participants ont proposé à la CEDEAO de renforcer et d'accepter le processus d'harmonisation et d'assurer le financement des activités, sans oublier de créer un budget communautaire conséquent pour financer les secteurs industriels et agricoles.

A l'endroit de la commission économique pour l'Afrique, Bureau sous-régional pour l'Afrique de l'Ouest (CEA/BSR-AO), en charge du suivi du processus, il a été demandé d'impliquer les autres institutions et acteurs de la sous-région ?uvrant dans le domaine de l'intégration, notamment l'UEMOA, l'Agence monétaire de l'Afrique de l'Ouest (AMAO) et la Zone monétaire de l'Afrique de l'Ouest (ZMAO), pour approfondir la réflexion sur l'atteinte des critères de convergence macroéconomique.

Les experts en monnaie ont également demandé aux Etats membres de faire voter par leurs Parlements des dispositions contraignantes pour la fixation irrévocable d'un niveau maximum de déficit budgétaire, de renforcer la gouvernance dans le domaine des gestions budgétaire et monétaire, et de prendre en compte les questions de divergences dans les discussions avec les institutions et dans la détermination des calendriers électoraux, en tenant compte des critères de convergence dans les programmes de développement économique et social.

Organisée par le Bureau sous-régional pour l'Afrique de l'Ouest de la Commission économique des Nations unies pour l'Afrique, cette rencontre a réuni des experts de la Côte d'Ivoire, du Mali , du Burkina Faso, du Nigéria, du Niger, du Sénégal, du Togo, de la Gambie, de la Guinée-Bissau ainsi que des représentants de l'UEMOA, de la CEDEAO et de l'Observatoire économique et statistique d'Afrique subsaharienne (AFRISAT), de l'Institut monétaire de l'Afrique de l'Ouest (IMAO) et de l'Agence monétaire de l'Afrique de l'Ouest (AMOA).

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